Intervenant, mercredi 20 avril, lors d’un hearing au congrès des Etats-Unis, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, a souligné que les populations des provinces du sud ont choisi de prendre à bras le corps leur avenir et celui de leurs enfants, en décidant de ne pas rester otages des vicissitudes du processus onusien.

"Les populations de cette partie du royaume ont ainsi assumé leur entière responsabilité en adhérant de manière enthousiaste au nouveau modèle de développement des provinces du sud, appuyé sur la régionalisation avancée", a expliqué M. Baraka.

Il a rappelé que le Maroc a engagé un budget de pas moins de 7 milliards de dollars d’investissements étalés sur les dix prochaines années dans cette partie du royaume.

Le plan d’autonomie "est dans l’intérêt des Etats Unis"

"Les Etats Unis se doivent de se tenir aux côtés du Maroc, un pays avec lequel nous entretenons une relation spéciale", a souligné, pour sa part, Michael Ussery, ancien ambassadeur US à Rabat, en insistant qu’il est dans l’intérêt de Washington "de voir se concrétiser un règlement à la question du Sahara sur la base du plan d’autonomie, sous souveraineté marocaine".

M. Ussery a, d’autre part, mis en garde contre toute velléité incongrue d’un autre état défaillant dans la région, qui équivaudrait "à une invitation ouverte à l’infiltration par les groupes terroristes, la terreur et aux conflits. Bref une nouvelle opportunité pour Da'ech".

C’est dans ce contexte, a-t-il insisté, que "les Etats Unis doivent s’engager aux côtés du Maroc dans le cadre de ses efforts de développement économique et politique de cette partie du royaume".

Revenant sur la polémique suscitée par la sortie hasardeuse du SG de l’ONU, lors de sa dernière visite dans la région, M. Ussery a souligné que l’usage par ce dernier du terme "occupation" pour qualifier le recouvrement par le Maroc de son Sahara a eu pour conséquence d’éloigner davantage les perspectives de résolution de ce conflit.

Même son de clôche du côté de Lester Munson, ancien directeur à la commission des Affaires étrangères au sénat américain, qui a indiqué que'une autonomie élargie sous souveraineté marocaine est une solution "raisonnable" au conflit du Sahara.

"Pour être franc, l'indépendance serait un désastre", pour toute la région, y compris les intérêts stratégiques des Etats Unis, a-t-il averti.