Huit prétendants tenteront de défendre, à partir de ce mardi 12 avril, devant les 193 membres des Nations-Unies, leurs candidatures pour succéder à l'actuel secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dont le mandat arrive à échéance en décembre 2016. 

Anciens présidents, ex-premiers ministres, diplomates de carrière ou hauts cadres actuels de l'ONU essayeront tour à tour de convaincre, trois jours durant, les représentants des Etats membres de l'ONU de leurs compétences et de la pertinence de leur vision pour chapeauter une organisation qui fait face à des défis de plus en plus diversifiés et complexes. 

C'est la première fois en 70 ans que la procédure de sélection du SG sera caractérisée  par une telle transparence - loin des habituelles tractations à huis clos des membres du Conseil de sécurité - et où un tel nombre de postulants concourront pour le poste de plus haut diplomate de la planète. 

Même si la décision finale reviendra aux Quinze, qui entameront leurs délibérations en juillet, ceux-ci se garderont bien de propulser au devant de la scène un candidat qui a failli devant les membres de l'ONU, ou d'enterrer la candidature d'un postulant qui a impressionné ces derniers. 

La présidence de l'Assemblée générale, qui organise cet événement aux allures d'un entretien d'embauche, a décidé d'octroyer à chacun des candidats deux heures pour présenter son projet (10 minutes) et répondre aux questions des Etats membres. 

Le processus est également ouvert à la société civile. Une procédure de collection des questions via Internet, pendant le mois de février, a permis d'assembler un millier de questions de cette dernière. Une trentaine ont  été sélectionnées, auxquelles les prétendants devront répondre lors de leur entretien, a expliqué lundi 11 avril le porte-parole du président de l'Assemblée générale, Daniel Thomas.