Plusieurs centaines de salariés, syndicalistes, militants politiques et associatifs, ont défilé samedi 28 novembre à Mohammédia pour exiger une solution rapide au dossier de la Samir.

Chez les salariés comme chez les sous-traitants et la population de Mohammédia, l'inquiétude est palpable. Cette inquiétude a un nom: l'éventualité d'une prolongation de la fermeture ou bien la liquidation de la raffinerie et donc sa fermeture définitive.

Pour le front syndical qui s'est constitué à la fois à l'intérieur de la Samir et dans la ville, cette éventualité menace l'emploi et donc la subsistance de 5.000 familles qui vivent de l'activité de raffinage, en tenant compte des sous-traitants.

Le front syndical se dit déterminé à faire valoir les droits des salariés et finalement de la ville de Mohammédia. Pour cela, les slogans ce samedi au cours du défilé, étaient axés sur un retour de l'Etat dans le capital de la société, et donc une nationalisation, sous une forme ou une autre.

Les syndicalistes et diverses ONG qui les soutiennent sont convaincus de la responsabilité de l'Etat dans la situation actuelle et en particulier celle du ministère de l'Energie. Ils exigent un sursaut de celui-ci, aussi bien pour le recouvrement des créances publiques que pour le redémarrage de la raffinerie.