Loubna Abidar s’est “réfugiée” en France

Victime d’une agression à Casablanca, l’actrice principale du film "Much loved, Zin Li Fik" est partie en France sans donner plus d’explications sur les circonstances de son agression. 

Loubna Abidar s’est “réfugiée” en France

Le 9 novembre 2015 à 16h41

Modifié 9 novembre 2015 à 16h41

Victime d’une agression à Casablanca, l’actrice principale du film "Much loved, Zin Li Fik" est partie en France sans donner plus d’explications sur les circonstances de son agression. 

Au lendemain de son agression jeudi 5 novembre, Loubna Abidar a coupé son téléphone avant de s’envoler dimanche pour Paris à partir de la ville de Marrakech dont elle est native.

Dans une vidéo publiée vendredi 6 novembre sur son compte Facebook, l’héroïne du film de Nabil Ayouch annonce qu’elle a été agressée dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca.

Elle y apparaît avec l’arcade sourcilière ouverte, le visage ensanglanté et un oeil tuméfié. Loubna Abidar a par la suite posté d'autres photos attestant de la violence de l'acte.

J’accuse…

Loubna Abidar y annonce avoir été victime d'une agression et accuse les commissariats et les hôpitaux d’avoir refusé de traiter sa plainte ou même de la soigner.

"Je me suis rendue au grand commissariat de Casablanca en pleine nuit et on m'a reçue avec des rires. Un policier m’a même dit: 'Enfin, Abidar a été frappée!'"

Elle avance que le mépris des autorités policières et médicales s’explique par sa participation au film qui a été interdit en salles.

"Tout cela pour un film que vous n'avez pas vu...", dit-elle dans la vidéo. "Vous en avez vu uniquement ce qu’ils (les autorités marocaines) ont voulu vous montrer. Jugez-moi à partir de la version finale du film." 

La police dément

Dans un communiqué, la préfecture de police de Casablanca "dément catégoriquement les données contenues dans la vidéo" et assure avoir traité la déposition de Loubna Abidar avec "professionnalisme et objectivité sans aucune considération personnelle". 

La préfecture explique que Loubna Abidar s’est rendue jeudi soir au commissariat d’Anfa pour y déposer une plainte sans dévoiler ni le lieu de son agression ni les circonstances de celle-ci.

Les agents ont écouté la concernée qui a refusé de signer le procès-verbal officiel arguant qu’il lui fallait d’abord se rendre à un hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Le communiqué poursuit que les agents de police ont accepté sa requête et que "l’enquête se poursuit toujours dans le cadre de cette affaire".

La préfecture ne précise cependant pas si la plainte a finalement été déposée et si la victime a été auditionnée pour livrer sa version des faits.

Menaçante puis silence radio

Si son agression ne fait aucun doute, son origine reste cependant inconnue et il apparaît hasardeux de la lier directement à sa participation au film et au tollé qu’il avait provoqué, contrairement à ses premières affirmations. En effet, jusqu'à présent, elle a refusé de donner les détails au sujet des circonstances de son agression. L'agression est réelle, mais le mobile n'est pas clair et les circonstances floues.

Selon une source proche de l’actrice jointe par Médias 24, elle refuse de communiquer dans l’immédiat sur les circonstances de l’épisode dont elle aurait été victime même ce dernier relance la polémique sur sa personne. Certains l’accusent même de surfer sur cette histoire pour s’exiler à l’étranger.

Au lendemain de la publication de la vidéo, l’actrice récidive en publiant un enregistrement audio sommant le Roi du Maroc ou le chef du gouvernement de la recevoir sous 48 heures sous peine de demander l’asile politique en France.

Après avoir supprimé la vidéo et l’enregistrement audio, Loubna Abidar s’est excusée de ses déclarations accusatrices puis menaçantes en expliquant qu’elles avaient eu lieu sous le coup de l’émotion.

Même si l’enquête policière suit son cours, il serait dans son intérêt de répondre à certaines questions car déjà en juin dernier, un autre acteur du film avait annoncé avoir été victime d'une agression au couteau à Casablanca avant d’avouer qu’il avait tout inventé.

Afin de faire taire les procès d’intention sur cette affaire qu’elle a elle-même contribué à médiatiser, elle se doit d’éclairer l’opinion publique sur les circonstances de son agression.

Où a-t-elle été agressée (chez elle, dans la rue), comment (arme blanche,…), par qui (un ou plusieurs assaillants), pourquoi (vol, participation au film polémique…), à quelle heure?

Autant de questions qui, laissées sans réponse, alimenteront la polémique et les ragots sans fin… Plus le temps passe, et plus sa première version apparaît floue et sujet à controverse.

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