"Rien n’est certain, la situation est encore inquiétante". C’est en ces termes que s’est prononcé Mohamed Sajid, secrétaire général de l’Union constitutionnelle, sur la mission nationale à laquelle il a pris part dans le cadre d’une délégation marocaine qui s’était rendue en Suède quelques jours auparavant.

Au cours d’une réunion du bureau politique du parti de l’UC, Mohamed Sajid a fait part à la direction de sa formation politique, de l’inquiétante réalité relevée en Suède concernant le dossier du Sahara marocain, annonce un communiqué de l’UC.

Revenant sur les différentes rencontres tenues par la délégation marocaine, Mohamed Sajid a précisé que la "perception de l’opinion publique suédoise n’est, en général, pas à l’avantage de la vérité et de la cause marocaine".

"Ce n’est pas une question prioritairement politique, mais les personnalités rencontrées, aussi bien au Parlement qu'au gouvernement ou dans les partis, renvoient naturellement à la pression exercée, sur cette question, par une grande partie de l’opinion publique", a expliqué le SG de l’UC.

Selon lui, cette donne appelle à un changement de méthode, dans la méthode de plaider la cause marocaine.

"Il s’agit d’une cause juste. Il faut la défendre dans la sérénité, en étant crédible, en parlant vrai et en disant la vérité", précise Mohamed Sajid.

Pour le patron de l’UC, la nouvelle approche doit être portée par le personnel politique marocain, mais aussi par des acteurs de la société civile, des organisations professionnelles, des milieux artistiques, culturels et sportifs, ainsi que par les médias marocains.

Dotés d’un arsenal argumentaire et d’une méthodologie de conviction, ces ambassadeurs de la cause marocaine, anciens et nouveaux, doivent s’activer de toute urgence en Suède mais aussi dans plusieurs pays scandinaves, auprès des associations locales, des structures de jeunesse, des leaders d’opinion et des médias nordiques.

"Dans ces pays là, c’est une autre culture, différente de celle connue dans les pays de la Méditerranée. Ce sont des démocraties enracinées, où le pouvoir de l’opinion publique est tel qu’il peut entraîner des décisions politiques lourdes, notamment en matière de politique étrangère", précise Mohamed Sajid.

C’est donc une position plus claire et moins rassurante que celle véhiculée auparavant, qui a été expliquée par Mohamed Sajid, lors du dernier bureau politique de l’UC. Le parti du cheval, tout en se mobilisant pour la question du Sahara marocain, appelle à la mobilisation générale et permanente, autour d’une nouvelle approche, où tous, pouvoirs publics comme partis politiques et société civile, assument toutes leurs responsabilités.