Elections. Le PAM lance une campagne pour le “changement”

Le PAM a lancé sa campagne électorale officielle par un grand meeting au complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat. Ilyas EL Omari, le numéro 2, secrétaire général adjoint et président de la commission des élections du PAM, était le maître d’œuvre de cette kermesse.

Elections. Le PAM lance une campagne pour le “changement”

Le 23 août 2015 à 9h48

Modifié 23 août 2015 à 9h48

Le PAM a lancé sa campagne électorale officielle par un grand meeting au complexe sportif Moulay Abdellah à Rabat. Ilyas EL Omari, le numéro 2, secrétaire général adjoint et président de la commission des élections du PAM, était le maître d’œuvre de cette kermesse.

Ilyas El Omari était la vedette de ce meeting. C’est lui qui depuis 2011, a discrètement et parfois en coulisses, préparé le parti à affronter le scrutin du 4 septembre. C’est lui qui a labouré patiemment et qui aujourd’hui, espère une bonne récolte. C’est lui qui organise aujourd’hui les élections, tout en étant lui-même candidat à Al Hoceima.

Devant la salle couverte, revêtu d’un t-shirt blanc aux couleurs au PAM, il veille sur les derniers préparatifs. Un homme le salue. Il le salue à son tour et ajoute: “tu ne portes pas le t-shirt du parti, si tu veux me saluer tu dois le porter comme tout le monde“.

A l’intérieur de la salle, hormis les journalistes ou presque, toute la salle est de blanc vêtue.

A la tribune d’honneur, la réunion électorale commence, avec 90 mn de retard sur l’horaire annoncé. Ilyas El Omari savoure l’instant et peut se permettre de relativiser son propre rôle dans le parti, avec l’une de ces formules qu’il affectionne: “l’appartenance, la fidélité doivent aller au parti et au programme; pas à Ilyas. Ilyas peut aller à la poubelle de l’histoire, ce qui compte c’est le parti“.

Il expliquera que 30% des candidats du PAM le sont pour la première fois. C’est conforme à la ligne du parti qui veut renforcer la mobilisation des électeurs et l’implication des Marocains dans la politique.

Le changement

Mustapha Bakkoury, secrétaire général du parti, évoque le droit au changement des Marocains. Une sorte d’alternance.

M. Bakkoury a accusé le gouvernement de n'avoir rien fait quatre ans après son premier mandat et d'avoir perdu la confiance des citoyens. Le lecteur jugera de la pertinence de cette assertion.

Curieusement, M. Bakkoury enchaîne: “Les slogans électoraux creux ont fait leur temps“.
Considérant que le programme réaliste et concret de son parti a été élaboré sur la base d'un accompagnement soutenu et quotidien des aspirations des habitants, il a rappelé que cette plateforme électorale, qui condense les principales attentes des citoyens, s'articule autour de 20 engagements entre le Parti et les citoyens.
Ces engagements vont des questions de l'environnement au développement économique productif qui tient compte de la dimension sociale et des besoins des catégories sociales fragiles, en passant par une renaissance culturelle qui conforte les acquis sociaux et promeut la créativité aux plans individuel et collectif, a-t-il expliqué.
Notant que la citoyenneté et le citoyen se trouvent au cœur du programme de son parti, il a fait observer que cette orientation s'est imposée d'elle-même en raison du contact quotidien avec les habitants.
Ces engagements pris par les candidats du parti permettront d'asseoir les jalons d'une démocratie locale associant les jeunes, les femmes et la société civile à la gestion de la chose locale, a-t-il poursuivi.

Forte capacité de recrutement

Le PAM a confirmé au cours de la préparation du scrutin du 4 septembre, sa forte capacité de recrutement et de séduction, qui lui ont permis en quelques années de jouer les premiers rôles dans le pays.

C’est à partir de 2007 que le PAM a commencé à prendre forme. A l’époque, les deux principaux arguments pour recruter les candidats les plus indépendants, les plus prometteurs, parfois les plus dissidents, étaient les suivants:

-l’importante chute des taux de participation aux élections, la désaffection des électeurs, l’indifférence des Marocains au jeu politique;

-la montée de la vague islamiste dans tout le monde arabe à laquelle il fallait préparer la riposte.

Une partie de la gauche, des intellectuels, des entrepreneurs, des jeunes qui n’avaient jamais fait de la politique, ont été séduits par ce discours.

Mais une partie de l’opinion est restée méfiante et sceptique, car, la démarche rappelait trop les partis de l’administration de l’ère précédente. La proximité de ce mouvement puis de ce parti avec Fouad Ali Al-Himma a renforcé la méfiance. En 2011, le PAM faisait l’objet de slogans négatifs dans les manifestations, notamment du 20 février.

Pour le PJD et comme le répète Abdelilah Benkirane, le PAM est un parti artificiel, créé pour contrer la montée en puissance naturelle du PJD et des aspirations démocratiques des Marocains. Un parti programmé par l’administration, la réédition du passé. Il fustige cette vision autoritaire de la vie politique et appelle à une compétition ouverte et loyale.

Réponse dans les prochains scrutins.

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