Aux cris de « Non aux films orduriers », « la femme marocaine n’est pas une prostituée », « oui à l’art propre, non à l’obscénité », une centaine de membres de la jeunesse de l’Istiqlal était ressemblés lundi après-midi devant le parlement pour « dénoncer » le dernier film de Nabil Ayouch, Much Loved, et demander son interdiction au Maroc. 

Cette manifestation sous le slogan «contre les œuvres qui visent à détruire les valeurs nationales au nom de l’art» avait été organisée par la jeunesse istiqlalienne et annoncée dès samedi. 

Ce parti conservateur a été le premier parti marocain à se mêler de la polémique suscitée par le dernier long métrage de Nabil Ayouch, qui raconte l'histoire d'un groupe de prostituées marocaines qui travaillent à Marrakech.

Dimanche, le secrétaire général de l’Istiqlal Hamid Chabat avait lui aussi fustigé le film de Ayouch lors d’un meeting à Imouzzer Marmoucha. Lundi soir, le ministère de la Communication a annoncé dans un communiqué que le film ne sera pas autorisé au Maroc car il comporte un « outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine ». 

Much Loved a soulevé un tollé au Maroc avant même sa sortie. La publication d'extraits a entraîné de vives réactions à l'encontre du réalisateur franco-marocain et de son actrice principale, Loubna Abidar.