La proximité des communales bouscule l’agenda politique et économique

L’agenda électoral est en train de prendre le pas sur l’agenda politique et économique. Tour d’horizon.

La proximité des communales bouscule l’agenda politique et économique

Le 25 mai 2015 à 14h16

Modifié 25 mai 2015 à 14h16

L’agenda électoral est en train de prendre le pas sur l’agenda politique et économique. Tour d’horizon.

Cette année, il y aura un tunnel peu propice aux décisions. Ramadan, suivi de l’aïd puis des vacances d’été et, dès la rentrée, les élections communales puis régionales. Mentalement, la plupart des ministres politiques ont déjà la tête dans la compétition électorale. Du côté de l’opposition, c’est évidemment la fièvre électorale qui prédomine.

Des projets importants ou jugés prioritaires risquent de passer à la trappe. Il est dans l’intérêt de l’opposition de ne pas soulever la question de la réforme des retraites et il est dans l’intérêt du gouvernement de geler le dossier pendant quelques mois supplémentaires. Le statu quo est dans l’intérêt de toutes les composantes. Parions qu’on n’en reparlera pas avant les mois d’octobre ou de novembre. Et parions qu’un coût de la réforme sera intégré au prochain projet de loi de Finances.

Par contre, les syndicats vont bouger, et ce sera pour revendiquer la reprise du dialogue social. Le gouvernement répondra: “pour nous, le dialogue social n’a jamais été fermé“. Mais il n’y aura pas d’avancées décisives.

Des projets tels que la stratégie nationale de lutte contre la corruption ont, eux, de fortes chances d’être finalisés et présentés, car ils corespondent à une attente populaire.

En cette fin du mois de mai, à trois mois et demi des élections communales, cinq partis animent la campagne :

-le PJD et le PPS, alliés proches, capitalisent sur un bilan gouvernemental qu’ils affirment honorable, deux leaders qui sont excellents orateurs, et enfin, sur le concept du “maâkoul“, autrement dit, le sérieux à la crédibilité à la marocaine. Un slogan qui passe très bien auprès du grand public.  

Autre point commun des deux partis théoriquement situés aux pôles opposés du champ politique: la lutte contre la corruption. Les deux partis se présentent également dans l’habit post-2011, les nouvelles figures capables de réconcilier les Marocains avec le jeu politique. Les deux formations ont un dernier point commun: elles estiment avoir été lésées lors des élections communales de 2009.   

-L’USFP, l’Istiqlal et le PAM. Ce dernier existe, il multiplie les meetings, même si son secrétaire général adjoint, Ilyas Elomari, reste un homme très controversé. Il se positionne comme le porte-parole et le défenseur d’une vision moderne de la société marocaine. Il affirme vouloir réconcilier les Marocains avec la politique et mobiliser les jeunes dans l’action partisane. Ses ennemis politiques l’accusent de faire parti d’un scénario antérieur à 2011, dans lequel il était destiné à erpétuer une certaine hégémonie, de la part de crtains courants, sur la vie politique marocaine.

L’Istiqlal a quitté tôt le gouvernement, mi 2013. Suffisamment tôt pour dissocier son image de celle du PJD et du gouvernement. Une décision intelligente qui prouve que la direction a anticipé les échéances électorales et le positionnement sur l’échiquier politique. Depuis, il livre un combat féroce contre le PJD et son chef Abdelilah Benkirane.

L’USFP a essentiellement souffert de la contestation interne, de la part d’un courant mené par des personnalités crédibles (Chami, Kabbage, Doumou, feu Zaïdi…). Son premier secrétaire, Driss Lachgar (secondé par Habib Malki) est un excellent orateur. Il a repris la main sur les médias du parti. Il garde son positionnement de parti de gauche, dans la continuité des luttes au temps de Abderahim Bouabid.

-L’UC vit une reprise en main, et espère une renaissance sous la direction de Mohamed Sajid, entrepreneur connu et reconnu, maire de Casablanca. C’est un parti en pleine transition qui affrontera les prochaines électorales. Ses notables arriveront-ils tous à se faire réelire?

LeRNI souffre d’un grand handicap: l’absence endémique de son président Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères accaparé par les missions à l’étranger. Mais le RNI qui est un parti de notables et également d’entrepreneurs, rassure les hommes d’affaires et peut se targuer de résultats économiques te financiers très positifs à chaque fois qu’il a été aux affaires.

Le Mouvement Populaire, parti de notables, devrait se maintenir, peu ou prou, aux prochaines échéances.

Dans les différents partis, on constate un regain d’intérêt de la part de la popualtion et une hausse notable du nombre d’adhésions. Cette hausse est certes plus importante pour les partis qui ont le vont en poupe et constitue un indicateur de la popularité des formations. Elle témoigne surtout d’un début de réconciliation des Marocains avec la politique, car maintenant, le jeu est clair et els règles sont annoncées à l’avance, et le scrutin est crédible.

 

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