Infrastructures en Afrique: 180 MM$ par an jusqu’en 2025 !

Les entreprises du BTP et les investisseurs, marocains comme internationaux, ont une carte à jouer dans la construction d’infrastructures en Afrique subsaharienne, selon un rapport de PWC. Même si l’aventure n’est pas un long fleuve tranquille.

Infrastructures en Afrique: 180 MM$ par an jusqu’en 2025 !

Le 3 décembre 2014 à 14h58

Modifié 3 décembre 2014 à 14h58

Les entreprises du BTP et les investisseurs, marocains comme internationaux, ont une carte à jouer dans la construction d’infrastructures en Afrique subsaharienne, selon un rapport de PWC. Même si l’aventure n’est pas un long fleuve tranquille.

Le cabinet de conseil PWC vient de publier un rapport détaillé sur les infrastructures en Afrique subsaharienne et les opportunités qu’elles représentent pour de nombreux opérateurs, intitulé Capital Projects & infrastructure in East Africa, Southern Africa and West Africa (Projets d’investissement et infrastructure en Afrique de l’Est, en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest).

« Les dépenses destinées à l’infrastructure dans la région devraient atteindre 180 milliards de dollars par an d’ici 2025 » notent les auteurs du rapport. Celui-ci a été réalisé sur la base d’entretiens menés auprès de 95 acteurs clés du secteur de l’infrastructure, parmi lesquels des organismes de financement du développement, des financiers privés, des organisations gouvernementales ainsi que des entreprises privées de construction et d’exploitation à travers l’Afrique de l’Est, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique australe.

Les secteurs couverts étaient l’eau, les transports et la logistique, l’énergie, l’exploitation minière, les télécommunications et l’immobilier.

Les programmes d’infrastructure les plus ambitieux reviennent à l’Afrique du Sud et au Nigeria, qui totalisent ensemble près de 60% des dépenses en Afrique subsaharienne. Le Kenya occupe la troisième place en termes de dépenses prévues. En Afrique australe, les transports et les services publics (dont l’électricité, l’énergie et l’eau) constitueront environ 70% de ces dépenses.

« En tant que multiplicateur économique avec un retour sur investissement de 5 à 25%, l’infrastructure joue un rôle prépondérant dans la croissance économique et la diminution de la pauvreté », explique Jonathan Cawood, responsable de la division Capital Projects & Infrastructure pour PWC Africa.

Plus de la moitié des personnes interrogées ont indiqué qu’elles prévoyaient une augmentation de plus de 25% par rapport à l’année précédente des dépenses pour l’infrastructure, qu’il s’agisse de nouveaux projets ou de remises en état d’actifs.

Elles ont ajouté qu’une grande partie des dépenses serait dédiée à de nouveaux développements, avec 51% des personnes interrogées prévoyant de dépenser plus de la moitié de leur budget pour l’acquisition de nouveaux actifs.

Les personnes interrogées issues d’Afrique de l’Ouest se sont montrées particulièrement optimistes, 58 % d’entre elles prévoyant une augmentation de plus de 25% de leurs dépenses, contre 53% en Afrique de l’Est et 40% en Afrique australe.

« L’abondance des ressources naturelles, les récentes découvertes de gisements de minerai, de pétrole et de gaz, les changements démographiques et politiques ainsi qu’un environnement plus favorable aux investisseurs incitent ces derniers à se tourner résolument vers l’Afrique » indique M. Cawood.

Toutefois, d’après les personnes interrogées par PWC, les projets menés au sud de Sahara sont souvent semés d’embûches.

« D’une manière générale, les trois principaux défis à relever dans le cadre de la mise en œuvre de projets d’investissement en Afrique australe sont :

-la disponibilité des compétences (47%),

-le manque de capacités internes au sein des organismes publics pour organiser les passations de marchés et pour planifier, gérer et mettre en œuvre des projets d’investissement dans les infrastructures (43%),

-l’impact des risques politiques et des interférences gouvernementales tout au long du cycle de vie des projets (40%) » notent les auteurs du rapport.

La question du financement se pose de manière aigue : « De nombreux projets d’un bout à l’autre de l’Afrique subsaharienne ont été frappés par le manque ou l’insuffisance de financements. L’importance des financements issus de fonds souverains, d’obligations ou de fonds de pension ne cesse de croître » fait savoir PWC.

La Chine, l’Inde ou le Japon investissent sur le continent, mais de nombreux gouvernements et organismes gouvernementaux atteignant des plafonds d’endettement. Les modèles de financement évoluent progressivement en Afrique et les personnes interrogées prévoient une augmentation des partenariats public-privé (PPP).

Parmi les solutions, les experts de PWC préconisent « un dosage approprié du contrôle, de la surveillance et des compétences commerciales, essentiel pour la gestion du processus de construction ». Le rapport indique que « plus de 80% des échecs en matière de mise en place de projets sont dus à des problèmes de nature non technique résultant d’une communication insuffisante, de l’absence de définition claire des rôles et des responsabilités ainsi que d’une insuffisance de traces écrites des décisions, d’ordres de modification et de reporting. »

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