Les récentes sorties médiatiques de nos élites politiques n’ont pas manqué de susciter l’indignement des associations de défense de l’égalité Homme-Femme. C’est en tout cas ce qu’a relevé Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes lors de la conférence de presse pour le lancement de la journée intitulée «l’égalité en fête.»

Pour elle, la société marocaine connaît, ces dernières années, un réel recul en matière des droits des femmes, et ce après avoir réalisé une grande avancée en matière d’égalité à travers la réforme de la Moudawana le 10 octobre 2004.

L’événement en question, qui se déroulera durant toute la journée du samedi 25 octobre, place des Nations Unies à Casablanca, se déclinera en deux parties. Durant la matinée, les organisateurs ont prévu d’organiser un mini marathon de 5.000 mètres, qui verra  la participation d’hommes et de femmes engagés dans la lutte pour l’instauration de l’égalité Homme-Femme. D’autres rencontres sportives sont prévues au menu, en l’occurrence des tournois de Thaï-chi et de skateboarding.

L’après-midi, place à l’art et à la culture. Plusieurs ateliers d’écriture seront dressés entre 14h30 et 17h. Parallèlement, des compétitions de Zajal (textes poétiques traditionnels en Darija) sont programmées, et des dictions de poèmes seront présentées au public.

L’éventail de couleurs des expressions artistiques s’étendra également au cinéma et à la photographie. Il est à noter que la représentativité paritaire sera respectée pour tous les rendez-vous sportifs, artistiques et culturels programmés.

Entre 17h et 18h30, le public assistera à une pièce de théâtre interprétée par la troupe du Théâtre de l’opprimé. Plus tard dans la soirée, plusieurs formations musicales animeront la place des Nations Unies avec la participation de Bnat Lemchaheb, du groupe Made in bled et de l’artiste Fatima Laaroussi.

Cet événement sera également l’occasion de montrer quelques success story dans le milieu de l’entrepreneuriat féminin. «Par rapport aux droits économiques des femmes, nous allons montrer au public quelques exemples de réussites de femmes qui ont réussi à sortir de l’isolement social soit en créant des TPE (très petites entreprises) ou en se regroupant sous forme de coopératives» a déclaré Sabah Chraïbi, initiatrice du mouvement pour le leadership féminin et militante associative.

Il est à noter que malgré le retard administratif lié aux formalités d’obtention de l’autorisation nécessaire pour la tenue de la manifestation, les organisateurs ont reçu le soutien de nombreux partenaires locaux, nationaux et internationaux, parmi lesquels on compte la ville de Casablanca, le CNDH, la Fondation Heinrich Böll, et le Middle East Communication Network.