Douloureux constat pour le Maroc, épinglé à nouveau par l’indice Global Age Watch 2014! Ce dernier classement réalisé par l’organisation HelpAge International s’intéresse à la situation des 60 ans et plus à travers le monde et établit un comparatif entre 96 pays, abritant près de 790 millions de séniors.

Si le Royaume fait partie des 10 pays africains présents dans cet index, souligne Voice of America, il ne brille malheureusement pas par sa position. Pour preuve, le Maroc se glisse péniblement à la 83^e place de ce classement, derrière l’Afrique du Sud (80^e) et le Ghana (81^e).

Les pays du Maghreb n’y ont pas été recensés, selon la même source. Le podium du classement est lui détenu par la Norvège, la Suède et la Suisse sur la dernière marche.

Le dirigeant de la fondation HelpAge, Toby Porter déclare aux médias américains que «les personnes âgées ont été trop longtemps exclues des plans nationaux ou internationaux» et accuse en grande partie les lacunes en matière de données sur les séniors. Une aberration totale selon le spécialiste au regard d’une tendance mondiale indiquant un vieillissement démographique.

Le classement obtenu s’appuie sur quatre catégories phares, factuelles et subjectives: la santé, le revenu, la capacité à contribuer à l’emploi et la croissance économique et enfin la perception qu’ont les séniors de leur environnement.

Un point particulièrement souligné dans l’édition 2014 de ce rapport concerne la question de la sécurité financière. Effets conjoncturels de la crise ou absence de plans sociaux en cause, Toby Porter affirme que «la majorité des séniors en 2014 ne sont pas à l’abri financièrement». L’index précise à cet effet que seule une personne sur quatre âgée de plus de 65 ans vivant dans un pays à faible ou moyen revenu bénéficie d’un système de retraite ou dispose d’une épargne.

Pour expliquer le retard du continent africain dans la prise en charge des personnes âgées, le rapport brandit une spécificité démographique: la jeunesse de sa population.

L’Afrique est confrontée à des défis d’envergure tels que l’éducation et l’emploi d’une jeunesse en proie au chômage. Pourtant, si cette réalité continentale est indéniable, il serait extrêmement néfaste de se laisser happer par une «compétition générationnelle» annonce Toby Porter qui condamne l’importance préférentielle. Et d’ajouter que de nombreux cas ont démontré que verser une pension - même maigre – à un sénior, a fréquemment permis de soulager un ménage ou une famille et à offert des opportunités aux jeunes d’accéder à l’école ou à l’emploi. Outre la lutte contre l’exclusion, cette politique encourage aisni la solidarité intergénérationnelle et contribue à tisser ce lien fragile…