Pour Renault, le Maroc plus compétitif que la Roumanie
Le site industriel de Tanger qui produit des modèles Dacia présente des coûts salariaux très compétitifs par rapport à l’usine roumaine du groupe située à Pitesti. Les salaires ont fortement grimpé depuis 2008 en Roumanie.
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H. O. M.
Le 15 septembre 2014 à 17h18
Modifié 11 avril 2021 à 2h36Le site industriel de Tanger qui produit des modèles Dacia présente des coûts salariaux très compétitifs par rapport à l’usine roumaine du groupe située à Pitesti. Les salaires ont fortement grimpé depuis 2008 en Roumanie.
Le quotidien économique français Les Echos revient sur la stratégie de développement des sites de construction de la marque au losange, qui semble désormais privilégier son site marocain de Tanger.
Le groupe suit habituellement avec la plus haute attention l’évolution des coûts salariaux sur ces différents sites en Europe de l’Est, Turquie, Russie et enfin sur son hub tangérois, au Maroc.
En effet, selon les mêmes sources qui s’appuient sur des données avancées par Renault, les rapports de force animant les différentes usines du constructeur français sont désormais en pleine mutations. Et pour cause, les salaires de l’usine roumaine de Pitesti, qui produit essentiellement les modèles low cost de la marque (Logan, Sandero, Duster…) ont enregistré un bond de 26% en 4 ans. Une augmentation considérable liée notamment à la hausse du niveau de vie et à celle de l’inflation qui se démarque par une hausse de 30% depuis 2008.
Ces évolutions impactent directement les charges sociales de Renault en Roumanie, où un opérateur est désormais rétribué à hauteur de 950 euros brut par mois en moyenne (une augmentation des coûts de 170% depuis 2008). Ce coût salarial mensuel sur le site de Pitesti s’avère 2,8 fois supérieur à celui exercé à Tanger. Sur la plate-forme marocaine en effet les salaires ne franchissent pas les imbattables 340 euros brut par mois en moyenne. Un écart de prix colossal et une politique concurrentielle redoutable qui font pour l’heure les affaires de Tanger, mais alimentent toutefois la grogne des syndicats qui dénoncent du « dumping social ».
Inaugurée en 2012, et ayant ouvert une seconde ligne de production en 2013, l’usine de Tanger présente une capacité annuelle de production de 340.000 véhicules. Une quantité remarquable à laquelle s’ajoutent les 67.000 véhicules construits en 2013 dans l’usine Somaca de Casablanca, destinés en revanche au marché local.