En dépit de la mobilisation des opérateurs et des réunions avec le ministre du Transport et André Azoulay, fondateur de l’association Essaouira-Mogador, Driss Benhima n’a pas cédé. La ligne Paris-Essaouira sera bien supprimée.

Une ligne Londres-Essaouira sera par ailleurs lancée dès avril prochain, à raison de deux vols par semaine. «Cela permettra à la ville de diversifier ses marchés», souligne Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT, lors d’une conférence de presse tenue samedi 13 septembre.

Entre-temps, la compagnie low cost Transavia renforcera prochainement sa liaison Paris-Essaouira d’un vol hebdomadaire supplémentaire. Elle passera ainsi à trois vols pour tenter d’absorber un flux qui représente 34 % des nuitées da la ville. L’Office planche d’ailleurs sur trois autres pistes avec le marché européen: l’Italie, l’Allemagne et la Belgique. Encore au stade des négociations, Abderrafie Zouiten s’est refusé à tout commentaire concernant les compagnies et les dates de lancement.

Autre bonne nouvelle: RAM devrait relancer sa liaison Casablanca-Essaouira à raison de quatre fréquences hebdomadaires au départ. «Il est possible que la ligne soit lancée en novembre», annonce le DG de l’office du tourisme. Une ligne qui sera appelée à soutenir le marché local (40 % des arrivées en août, soit le premier marché).

Commentant le retrait de Paris-Essaouira, Abderrafie Zouiten, ex-numéro 2 de la compagnie nationale, est resté plutôt évasif: «C’est une décision qui appartient à Royal Air Maroc et je n’ai pas à la discuter. Quand on est face à une décision, il faut réfléchir aux alternatives», lance-t-il à l’adresse des journalistes, poursuivant que le retrait n’est aucunement lié à une subvention. «L’ONMT n’est pas la Caisse de compensation pour alléger le déficit d’une ligne», explique-t-il. Qu’en est-il de Transavia? «Il s’agit d’un contrat co-marketing et non une subvention.»

En définitive, si la mobilisation n’a pas réussi à faire reculer Royal Air Maroc, elle a eu au moins ceci d’utile  qu’elle a pu fédérer les acteurs d’Essaouira et ceux de Marrakech autour des mêmes orientations. «J’ai rarement eu affaire à des acteurs aussi impliqués», sourit Zouiten. Une implication qui va redonner vie au Conseil provincial du tourisme, en veilleuse depuis dix ans. C’est le présage d’une relance.