Allégement du déficit budgétaire selon la DEPF

La situation des charges et ressources du Trésor a été marquée, à fin juin 2014, par un allégement du déficit budgétaire de 3,9 MMDH pour atteindre environ 29 MMDH, contre 32,8 MMDH un an auparavant, indique la Direction des études et des prévisions financières.  

Allégement du déficit budgétaire selon la DEPF

Le 19 août 2014 à 12h00

Modifié 19 août 2014 à 12h00

La situation des charges et ressources du Trésor a été marquée, à fin juin 2014, par un allégement du déficit budgétaire de 3,9 MMDH pour atteindre environ 29 MMDH, contre 32,8 MMDH un an auparavant, indique la Direction des études et des prévisions financières.  

Tenant compte d'un solde déficitaire des comptes spéciaux du Trésor de 66 millions de DH, cette amélioration a résulté de la hausse des recettes ordinaires qui a été plus importante que celle des dépenses globales, explique la DEPF, qui vient de publier sa note de conjoncture pour le mois d'août 2014.

En ligne avec les prévisions de la loi de finances, les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 53,1%, totalisant 110,2 MMDH, en hausse de 10,4% par rapport à fin juin 2013.

Les recettes fiscales ont augmenté de 4,8% à 91,9 MMDH. Ce résultat a découlé, particulièrement, de la hausse de 7,8% des recettes de l'impôt sur les sociétés (IS), de 12,2% des taxes intérieures de consommation (TIC), de 4,1% de la TVA à l'importation et de 22,9% des droits d'enregistrement et de timbre.

Les recettes non fiscales se sont accrues de 54,7% à 17,1 MMDH, en relation notamment, avec l'encaissement d'une recette de privatisation de 2 MMDH et des dons de 6,8 MMDH du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Quant aux dépenses ordinaires, elles ont été exécutées à hauteur de 51,7%, avec une légère augmentation de 1,6% pour atteindre 111,4 MMDH. Cette évolution s'explique, surtout, par la hausse de 4,9% des dépenses de biens et services à 79,3 MMDH, alors que la charge de compensation a reculé de 11% à 18,7 MMDH.

De leur côté, les dépenses d'investissement ont augmenté de 15,7% à 27,7 MMDH, soit un taux de réalisation de 63,4%.

Eu égard à la hausse du stock des arriérés de paiement de 3,5 MMDH par rapport à fin décembre 2013, le besoin de financement du Trésor s'est élevé à 25,5 MMDH au 1er semestre 2014.

Pour combler ce besoin, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 17,7 MMDH et au financement extérieur pour un montant de 7,8 MMDH.

L'IPC en hausse

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% à fin juin 2014, en glissement annuel, après une progression de 2,4% à fin juin 2013.

Cette évolution de l'IPC, qui recouvre une stagnation au 1er trimestre et une hausse de 0,4% au deuxième trimestre 2014, découle de la tendance toujours baissière de l'indice des prix des produits alimentaires (-1,6% au deuxième trimestre, après -0,6% au 1er trimestre).

La performance de l'IPC a été, toutefois, décélérée par la hausse de 1,3% de l'indice des prix des produits non alimentaires au cours du 1er et du 2ème trimestres 2014.

En juin 2014, l'IPC s'est apprécié de 0,2%, en glissement mensuel, après une stagnation en juin 2013, en rapport avec la progression de 0,5% de l'indice des prix des produits alimentaires, contre une baisse de 0,1% de celui des produits non alimentaires, alimentée par le recul de 5,6% des prix des produits pharmaceutiques.

Les principales hausses ont concerné les légumes (+3,3%), les poissons et fruits de mer (+1,9%), et le lait, le fromage et les œufs (+1,5%).

Cependant, les prix se sont repliés de 2,6% pour les fruits et de 0,1% pour les huiles et graisses.

Par ailleurs, l'indice des prix à la production des industries manufacturières s'est inscrit en légère hausse de 0,1% durant le mois de juin 2014, comparativement au mois précédent, couvrant une progression de 1,1% de l'indice des prix de l'industrie de cokéfaction et raffinage, de 0,1% de celui des industries alimentaires et de 0,2% de la fabrication d'autres produits minéraux non métalliques.

Des baisses ont été, toutefois, enregistrées au niveau de l'industrie pharmaceutique (-2,2%), de la métallurgie (-0,1%), de la fabrication d'équipements électriques (-0,2%) et de la fabrication des boissons (-0,2%).

Par ailleurs, les prix de production au niveau des industries extractives et au niveau de la production et distribution d'électricité d'eau maintiennent leur stabilité en juin dernier comparativement au mois précédent.

Renforcement des ventes de l'énergie électrique

Le volume des ventes de l'énergie électrique s'est renforcé de 4,4% à fin juin 2014, après un recul de 0,6% accusé durant la même période un an auparavant.

A fin juin 2014, le volume de la production de l'énergie électrique s'est apprécié de 5,6%, après une baisse de 1,8% sur la même période il y a un an.

Au niveau de l'activité du raffinage, le volume des entrées à la raffinerie a atteint 3,8 millions de tonnes au 1er semestre 2014, en consolidation de 20,6% en glissement annuel, recouvrant une progression de 12% au deuxième trimestre 2014 et de 31,1% au premier trimestre.

Cette évolution trouve son origine dans la progression de 31,4% des entrées de pétrole brut, en glissement annuel, qui représentent plus de 80% du volume global des entrées à la raffinerie.

Pour sa part, la consommation de l'énergie électrique s'est consolidée de 6,1% au 2ème trimestre 2014 comparativement au 2ème trimestre 2013.

Cette orientation favorable est à lier au renforcement de 5,5% des ventes de l'énergie électrique de très haute, haute et moyenne tension, dont le secteur manufacturier est un consommateur potentiel, destinées aux distributeurs et de 5,9% de celles destinées aux autres abonnées.

Quant aux ventes de l'énergie électrique de basse tension, destinées essentiellement aux ménages, elles se sont améliorées de 7,4% au 2ème trimestre 2014, après une augmentation de 5,8% l'an dernier sur la même période.

La production d'électricité s'est raffermie de 7,1% durant le deuxième trimestre 2014, après une amélioration de 4,1% au premier trimestre.

Cette évolution a été tirée par l'augmentation de 34,9% de la production privée, consolidée à celle des parcs éoliens développés dans le cadre de la loi 13-09 (+36,5%), a précisé la DEPF, relevant, toutefois, le recul de 18,4% de la production totale nette de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE).

S'agissant du solde des échanges électriques entre le Maroc, l'Algérie et l'Espagne, il s'est apprécié de 11,8%, après une hausse de 18,1% un an auparavant, suite à l'augmentation de 11,6% du volume des importations et de 5,2% de celui des exportations.

60,1 millions de tonnes de trafic portuaire

Le volume du trafic de l'activité portuaire globale s'est consolidé de 22,1% pour se chiffrer à plus de 60,1 millions de tonnes.

Le bon comportement du trafic portuaire se poursuit au titre du 2ème trimestre, indique la DEPF, relevant que le trafic de l'activité portuaire globale a enregistré un raffermissement de 22,5%, en glissement annuel, après une consolidation de 21,6% au 1er trimestre et de 10,1% un an auparavant.

Cette performance a été confortée par l'amélioration du volume du trafic national de 15,4%, en liaison avec l'accroissement du volume des importations de 15,7% et de celui des exportations de 14,8%.

Le trafic de l'activité de transbordement maintient sa croissance consolidée, soit une évolution de 44,9%.

A l'instar de l'activité portuaire, le transport aérien a confirmé au cours du 2ème trimestre 2014 son orientation globalement favorable du début de l'année, ajoute la DEPF, faisant savoir que le volume du trafic des passagers s'est renforcé, en glissement annuel, de 6,8%, contre une hausse de 15,4% enregistrée au cours du premier trimestre 2014, en ligne avec l'appréciation du trafic des mouvements des avions de 3,8%, contre 13,3%.

S'agissant de l'activité du fret aérien, son volume a affiché à fin juin 2014 une croissance de 2,6%. Ce volume a enregistré durant le 2ème trimestre 2014 une augmentation de 4,3%, contre 0,8% le trimestre précédent et une hausse de 3,2% au cours de la même période de l'année précédente.

Au niveau international, la demande aux marchés de fret aérien a marqué durant le mois de juin une légère décélération par rapport au mois précédent en rythme de croissance (+2,3% en juin après +4,9% en mai 2014).

Au terme du 1er semestre 2014, ce marché s'est amélioré de 4,1% comparativement à la même période de 2013.

La capitalisation boursière a augmenté

La capitalisation boursière a augmenté de 1,9% à fin juillet 2014 par rapport à fin 2013, pour s'établir à 459,8 milliards de DH. En glissement mensuel, elle a progressé de 0,7% à fin juillet 2014.

A fin juillet 2014, le volume global des transactions a atteint 22,2 MMDH, en baisse de 31,6% par rapport à la même période de l'année précédente.

Pour sa part, le volume des échanges sur les marchés central et de blocs s'est replié de 36,4% par rapport à fin juillet 2013, pour s'établir à 18,9 MMDH, recouvrant une baisse de 23,3% de celui enregistré sur le marché central à 11,8 MMDH et de 50,3% de celui réalisé sur le marché de blocs à 7,1 MMDH.

Après une tendance baissière entamée depuis fin mars 2014, les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistré une correction à la hausse au cours du mois de juillet 2014.

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