Cherchant à se doter d’un logiciel de reconnaissance faciale, la police marocaine devait rencontrer en juin une équipe de Morpho, filiale du groupe français Safran, leader mondial dans le domaine des technologies multi-biométriques (reconnaissance faciale, empreintes digitales…).

Selon une source proche du dossier, la présentation des produits, réputés pour être chers mais aussi plus performants, a été annulée fin juin par la DGSN. "Du côté de la police comme du côté de Morpho, aucune raison n’a été avancée", nous a-t-on expliqué.

Un appel d’offres dont la presse avait fait largement écho avait bel et bien été lancé, avant que la DGSN ne se rétracte. Une volte-face qui avait pour objectif, selon une autre source qui préfère garder l’anonymat, de "permettre de se renseigner sur tous les produits qu’offre le marché, en permanente évolution, pour se doter d’un logiciel qui soit à la pointe de la technologie."

Et ce n’est pas un hasard si la police avait jeté son dévolu sur Morpho. D’après un expert, contacté par Médias 24, l’entreprise reste de loin le leader dans le domaine de la sécurité, avec 60% de part de marché dans le monde. Système de connaissance faciale, identification d’empreintes digitales, formations, maintenance sont autant de services que propose la filiale de Safran, basée à Casa Nearshore et dont le logiciel est utilisé aujourd’hui par les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, l’Afrique du Sud, la Norvège, la Suède, le Brésil, etc.