Quand Rosetta rencontre Tchouri: le début d'une aventure spatiale

Il lui aura fallu plus de dix ans pour y arriver : la sonde spatiale européenne Rosetta a rejoint la comète Tchourioumov-Guérassimenko à environ 400 millions de kilomètres de la Terre. C’est le début d'une aventure scientifique unique qui doit durer au moins jusqu'à fin 2015.  

Quand Rosetta rencontre Tchouri: le début d'une aventure spatiale

Le 6 août 2014 à 12h26

Modifié 6 août 2014 à 12h26

Il lui aura fallu plus de dix ans pour y arriver : la sonde spatiale européenne Rosetta a rejoint la comète Tchourioumov-Guérassimenko à environ 400 millions de kilomètres de la Terre. C’est le début d'une aventure scientifique unique qui doit durer au moins jusqu'à fin 2015.  

Mercredi 6 août, l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que le démarrage des opérations d’insertion en orbite autour de la comète avait réussi.

"Après avoir terminé une série complexe de neuf manoeuvres orbitales" depuis la fin janvier, "Rosetta est enfin en position pour son rendez-vous avec la comète", avait annoncé la veille l’ESA. Une première destinée à recueillir des indices inédits sur l'origine du système solaire.

Lancée en 2004, Rosetta, qui a parcouru plus de six milliards de km dans l'espace, est équipée de 11 instruments scientifiques (caméras, spectromètres, analyseurs de poussière et de particules...) qui vont lui permettre d'étudier sous toutes les coutures le noyau de la comète ainsi que les gaz et la poussière éjectés (la coma ou "chevelure") à son approche du Soleil.

L’allumage des propulseurs, dont les commandes ont été téléchargées depuis le sol au cours de la nuit du 4 août, placera la sonde sur le premier arc d'une série de "pyramides".

Il s'agit d'"orbites hyperboliques autour de la comète, qui nous maintiennent plus ou moins à 100 km", a expliqué Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de Rosetta à l'ESA.

L'objectif de ces orbites spécifiques est de permettre à Rosetta de faire plus ample connaissance avec sa nouvelle compagne de route.

Une fois Rosetta arrivée à son rendez-vous avec Tchouri, comme la baptisent affectueusement les scientifiques, et si tout se passe comme prévu, Rosetta ne lâchera plus Tchouri, l'accompagnant dans sa course en direction du Soleil, dont elle passera au plus près en août prochain.

Dans les mois qui viennent, Rosetta va encore se rapprocher de la comète, glanant au fur et à mesure de ses observations des informations sur la forme, la masse et l'intensité du champ gravitationnel du noyau.

Autant d'éléments indispensables pour déterminer les meilleurs sites possibles pour le largage de son passager VIP, Philae, un robot laboratoire qui poursuivra les investigations sur le terrain. Du jamais vu sur une comète.

En fonction de l'activité de la comète, Rosetta devrait s'approcher jusqu'à 10 km de la surface du noyau, et même encore plus près (2 à 3 km seulement) en novembre pour larguer Philae, lui-même équipé de dix autres instruments scientifiques.

L'espérance de vie de Philae sur le noyau de la comète est limitée, de 4 à 6 mois.

Mais Rosetta continuera, elle, d'escorter la comète encore au-delà. D'un coût total de près de 1,3 milliard d'euros, la mission initiée il y a 20 ans est prévue pour durer au moins jusqu'en décembre 2015.

Au cours de la phase d'approche, les instruments à bord de Rosetta ont déjà fourni des informations sur Tchouri.

D'après les images de la caméra Osiris, son noyau apparaît formé de deux parties, la faisant ressembler à un canard en plastique. A la jonction entre le "corps" et la "tête", les scientifiques distinguent une zone plus brillante.

Un autre instrument de Rosetta, le spectromètre imageur Virtis, a quant à lui fourni les premières indications de la température moyenne de surface de la comète, évaluée à -70°C.

C'est froid, mais pas assez pour que la comète soit entièrement recouverte de glace. Cela confirmerait plutôt qu'une grande partie de la surface est formée d'"une croûte poussiéreuse et foncée".

Les comètes sont devenues des objets d'étude privilégiés pour les astrophysiciens, car elles sont considérées comme des témoins de la matière primitive à partir de laquelle s'est formé le système solaire, il y a 4,6 milliards d'années.

Selon certaines théories, elles auraient même aidé à l'apparition de la vie sur la Terre en apportant de l'eau et des molécules organiques.

(Avec AFP)


 

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