Google dénonce un Américain détenant des emails pédopornographiques
Le géant du net américain est à l’origine de l’arrestation d’un homme possédant des emails à contenu pédopornographique. Un interventionnisme de Google qui pose en filigrane la question de la protection de la vie privée.
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Google dénonce un Américain détenant des emails pédopornographiques
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H. O. M.
Le 5 août 2014 à 17h38
Modifié 5 août 2014 à 17h38Le géant du net américain est à l’origine de l’arrestation d’un homme possédant des emails à contenu pédopornographique. Un interventionnisme de Google qui pose en filigrane la question de la protection de la vie privée.
Google serait-il le nouvel allié de la justice et des renseignements ? Une affaire policière aux Etats-Unis semble le démontrer… Fin juillet, les autorités de Houston au Texas, procèdent en effet à l’arrestation d’un quadragénaire pour détention de documents à contenu pédopornographique. Et bien que l’homme ait déjà été condamné en 1994 pour agression sur mineur, ce n’est pas son passé qui lui a valu une surveillance accrue de la police. Ce sont ses emails et la dénonciation de Google qui le confondent dans cette nouvelle affaire.
Selon la BBC et les médias locaux, le géant d’internet a en effet détecté des messages à contenu pédopornographique dans le compte Gmail de l’un de ses utilisateurs et en a immédiatement alerté le National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC). Cet organisme qui milite et lutte contre les violences faites aux mineurs se saisit de cette information avant de la relayer aux autorités locales, lesquelles ouvrent une enquête approfondie.
Grâce à un mandat d’arrêt obtenu le 24 juillet, la police de Houston découvre alors de nombreux autres documents compromettants conservés par l’accusé uniquement dans un email, se pensant ainsi à l’abri d’éventuelles perquisitions.
Si cette arrestation interpelle, c’est essentiellement car elle souligne le rôle rempli par Google non seulement en matière de lutte contre les abus liés à l’enfance, mais plus particulièrement dans le domaine de la surveillance.
La firme américaine travaille en effet en étroite collaboration avec les organismes de protection des mineurs et a notamment signé un partenariat avec la NCEMC en 2006, avant de verser à ce même organisme et à Internet Foundation pas moins de 5 millions de dollars en 2013 afin de pérenniser son action.
Cet engagement de Google, ainsi que son interventionnisme, sont confortés par des dispositions juridiques aux Etats-Unis, précise le Figaro. Le quotidien français, qui cite l’avocat spécialisé en nouvelles technologies Chris Jay Hoofnagle, explique en effet que « la société est légalement obligée de signaler tout contenu pédopornographique à la justice américaine ».
Une mesure légale qui « autorise » Google à scanner automatiquement les comptes Gmail de ses 400 millions d’utilisateurs à travers le monde. Le géant du net précise en effet avoir mis au point une technologie lui permettant « de détecter des images liées à des abus ou maltraitances sur mineurs. Nous pouvons alors rapidement les enlever et signaler leur existence aux autorités responsables », détaille Google à la BBC.
Dans une récente mise à jour des « termes et conditions » d’usage des comptes Gmail, datée d’avril, l’entreprise américaine indique par ailleurs que les « systèmes automatisés analysent votre contenu - y compris les emails - afin de vous fournir des résultats personnalisés, tels que des publicités ciblées, (…) et la détection des malwares. Cette analyse se produit lorsque le message est envoyé, reçu, et même lorsqu’il est stocké ».
Pas de doute, Big Brother surveille… et dans certains (rares) cas, ce n’est peut-être pas une mauvaise chose.