La Fenelec milite pour la compensation industrielle

Driss Zouaoui, vice-président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), explique à Médias 24 les attentes du secteur en matière de compensation industrielle.  

La Fenelec milite pour la compensation industrielle

Le 23 juillet 2014 à 14h44

Modifié 27 avril 2021 à 22h30

Driss Zouaoui, vice-président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), explique à Médias 24 les attentes du secteur en matière de compensation industrielle.  

Driss Zouaoui, vice-président de la Fenelec

 

- Pour la 1ère édition d’Elec Expo Forum, le choix du thème de la principale conférence porte sur la compensation industrielle, en quoi consiste votre approche ?

Driss Zouaoui. Le choix de ce thème n’est pas fortuit. Il s’inscrit dans la logique d’émergence industrielle portée par le Souverain. La compensation industrielle est plus que jamais d’actualité puisqu’elle sera, entre autres, le socle même de la stratégie d'accélération industrielle soutenu par le ministère du Commerce et de l’industrie.

L’expression "opération de compensation" s’entend de toute condition ou de tout engagement qui encourage le développement local ou améliore le compte de la balance des paiements d’une partie, tels que l’utilisation d’éléments d’origine nationale, l’octroi de licences pour des technologies, l’investissement, les échanges compensés et les actions ou prescriptions similaires.

La compensation industrielle rejoint la volonté de créer et de favoriser des écosystèmes autour des entreprises locomotives comme stipulé dans la stratégie d'accélération industrielle.

La compensation industrielle permettra de répondre plus efficacement au besoin de démultiplier l’investissement, monter en valeur dans les filières et améliorer la balance des paiements, en favorisant les achats de produits ou services auprès du tissu local.

 

- Comment se fait-il que ce régime n'a pas encore été mis en place au Maroc?

C’est un procédé qui doit reposer sur des prédispositions structurelles, entre autres, un cadre légal approprié des marchés publics.

Car bien qu’existant, il est jugé aujourd’hui en deçà des attentes.

La compensation industrielle, appelée également offset ne représente que 20% du PIB national.

Il est actuellement question de réajuster le cadre légal des marchés publics afin de pouvoir porter la compensation industrielle à hauteur de 50% du montant de tous les marchés publics supérieurs à 200 millions de DH.

 

-  Que rapportera l’intégration de la compensation industrielle aux opérateurs du secteur notamment en terme de chiffre d’affaires? 

Difficile aujourd’hui de le quantifier. Mais l’impact socioéconomique est considérable. Il suffit de se référencer à des pays tels que la Corée du Sud et les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), si l’on sait que près de 70% de l’augmentation du PIB mondial des 30 prochaines années viendront de ces pays.

 

- Ceci n’est-il pas en contradiction avec le plan national de développement des échanges commerciaux initié par le ministère du Commerce extérieur ?

Non, dans la mesure où les relations commerciales bilatérales sont aujourd’hui scellées sur la base des notions d’équité et de réciprocité, donc de considérations des intérêts des deux parties.

On n’est plus dans la logique commerciale unilatérale. Il faut aussi que nos partenaires commerciaux puissent venir investir et évoluer dans des meilleures conditions, mais aussi assurer une réelle valeur ajoutée à notre économie.

Le réajustement du cadre légal approprié des marchés publics qu’impose l’effectivité de la compensation industrielle est aussi bénéfique aux investisseurs étrangers, de la même manière que compensation démultiplie l’investissement, croît la valeur des filières, et améliore la balance des paiements.

 

- Comment percevez-vous la création récente d’une nouvelle fédération regroupant des opérateurs du secteur ?

La famille de l’électricité reste unie malgré un débat de fond qu’il faudrait poser. Des divergences d’opinions peuvent exister dans toute famille.

Il faudrait juste trouver des moyens appropriés pour les poser. L’organe représentatif du secteur, tout le monde en est conscient est la Fenelec.

Le débat ne se pose même pas puisque la Fenelec regroupe 5 associations sectorielles, soit plus de 94% du chiffre d’affaires national des secteurs de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables.

Pas plus tard que le mois dernier, la Fenelec a enregistré l’adhésion d’une vingtaine de nouveaux membres. On espère voir le reste des opérateurs rentrer au bercail et regagner la base militante de leur Fédération. 

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