Sensible amélioration de la trésorerie de l'Etat au 1er semestre

La Trésorerie Générale du Royaume publie le bulletin de statistiques des finances publiques à fin juin 2014. Au cours de ce premier semestre 2014, le Trésor a déployé de gros efforts pour ramener le solde ordinaire à un niveau proche de l’équilibre, près de 98% des dépenses ordinaires étant couvertes par les recettes.

Sensible amélioration de la trésorerie de l'Etat au 1er semestre

Le 22 juillet 2014 à 8h57

Modifié 27 avril 2021 à 22h30

La Trésorerie Générale du Royaume publie le bulletin de statistiques des finances publiques à fin juin 2014. Au cours de ce premier semestre 2014, le Trésor a déployé de gros efforts pour ramener le solde ordinaire à un niveau proche de l’équilibre, près de 98% des dépenses ordinaires étant couvertes par les recettes.

Les recettes sont en hausse…

Les recettes ordinaires, qui s’établissent à 103,6 MMDH, sont en hausse de 3,6% par rapport à fin juin 2013. Cette évolution s’explique par une hausse des recettes fiscales de 4,8% à 91,9 MMDH, soutenues par la hausse de 6,5% des recettes douanières et de 4% de la fiscalité domestique, tandis que la tendance à la baisse des recettes non fiscales se poursuit (-7% à 10,3 MMDH).

Les recettes douanières qui s’élèvent à 27,8 MMDH, sont tirées par la hausse de 17,5% de la TIC sur les produits énergétiques (7,4 MMDH) et celle de la TVA à l’import de 4,1% (16,7 MMDH), en dépit de la diminution des droits de douanes de 1,6%.

La fiscalité domestique dont les recettes atteignent 59,2 MMDH est soutenue par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+7,8%) tiré par les prélèvements à la source effectués lors de la cession de Maroc Telecom et sachant que les recettes d’IS ont connu de mauvais résultats en 2013 et qu’elles n’ont toujours pas retrouvé leur niveau de fin juin 2012. Les recettes de l’IR sont en hausse de 2,8% à 16,7 MMDH. En revanche, les recettes de TVA intérieure sont en baisse de 8,8% à 10 MMDH.

Malgré cette moindre performance sur la TVA intérieure, les recettes de TVA constituent la principale source de recettes du Trésor (25,9% des recettes totales, dont 16,2% pour la TVA à l’importation), devant l’IS (22,2%) et l’IR (16,2%).

Le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires poursuit sa tendance à la hausse amorcée depuis le début de l’année, en nette amélioration par rapport au 1er semestre 2013, étant passé de 88% à 97,8%.

… tandis que la baisse des dépenses de compensation permet une réallocation du budget

Le taux d’engagement global des dépenses (56%) et le taux d’émission sur engagements (78%) sont comparables à ceux de fin juin 2013.

EN matière d'émissions, les dépenses sur le budget général qui s’établissent à 155,7 MMDH, sont en hausse de 6%, du fait d’une hausse des dépenses d’investissement de 14% et de celles des charges de la dette de 61,9%, alors que les dépenses de fonctionnement sont en baisse de 8,2%.

Les dépenses de fonctionnement ont été de 92,9 MMDH. Les économies réalisées sur les dépenses de compensation qui sont en baisse de 46,9%, ont été amputées par la hausse des dépenses de personnel de 1,1%, celle de matériel de 10,2% et par celle des intérêts de la dette de 2,4%.

Les dépenses d’investissement sont de 26,6 MMDH à fin juin 2014. Leur part dans le budget du Trésor est ainsi passée de 17% à fin juin 2013 à 20% à fin juin 2014, alors que la part des dépenses de compensation a presque été divisée par 2, passant de 18,2% à 10%. Mais les dépenses de matériel profitent également de la réallocation budgétaire, passant de 18,5% à 21,2%.

Le déficit budgétaire est en baisse

La hausse des recettes conjuguée à une baisse des dépenses de fonctionnement fait apparaître un solde ordinaire qui, s’il est toujours déficitaire, a été divisé par 6 par rapport à fin juin 2013, passant de 13,6 MMDH à 2,4 MMDH. Malgré la hausse des dépenses d’investissement, le déficit du Trésor est en nette amélioration, à 23,6 MMDH contre 36,9 milliards un an avant. Le trésor est ainsi parvenu à mi-année à résorber plus du tiers de son déficit par rapport à l’an dernier.

Le besoin de financement de l’Etat est couvert à 28% par recours aux financements extérieurs – constitués de l’emprunt de 1 milliard d’euros souscrit sur les marchés financiers internationaux en juin, net des remboursements effectués à hauteur de 4,3 MMDH – et 72% par les financements extérieurs.

Ce bilan de mi-année 2014 fait apparaître 2 constations majeures :

- Une réallocation du budget de l’Etat vers les dépenses d’investissement, permise par la politique de décompensation menées depuis octobre dernier ;

- Une diminution des déficits, notamment du déficit ordinaire, qui va dans le sens des engagements pris par les autorités vis-à-vis des institutions internationales.

 

 

 

 

 

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