Du papier à la réalité: le Solar Decathlon invente la maison de demain

«Passer du papier à la réalité»: le Solar Décathlon offre à Romain, l’un des 800 jeunes architectes et ingénieurs du monde entier, l’opportunité de bâtir à taille réelle la maison de demain, écologique et autosuffisante... pour un résultat époustouflant.  

Du papier à la réalité: le Solar Decathlon invente la maison de demain

Le 27 juin 2014 à 9h56

Modifié 27 juin 2014 à 9h56

«Passer du papier à la réalité»: le Solar Décathlon offre à Romain, l’un des 800 jeunes architectes et ingénieurs du monde entier, l’opportunité de bâtir à taille réelle la maison de demain, écologique et autosuffisante... pour un résultat époustouflant.  

Il n’aura fallu que onze jours pour les fabriquer, et leurs silhouettes mêlant verre, céramique, bois brut, surfaces végétales et panneaux solaires se dressent fièrement sur le site des Mortemets, aux confins des jardins du château de Versailles, à la veille de l’inauguration de la manifestation par la ministre du Logement, Sylvia Pinel.

Casque de chantier vissé sur la tête, fébriles, filles et garçons d’une vingtaine d’années travaillent d’arrache-pied pour finir dans les temps, sous peine d’être disqualifiés : le Solar Decathlon est une compétition universitaire internationale, où s’affrontent 20 équipes venues de 17 pays (Allemagne, Suisse, Roumanie, Etats-Unis, Japon, Thaïlande, Costa Rica, Mexique, Chili...)

Leur défi: construire un prototype d’habitat fonctionnel, dont le soleil est la seule source d’énergie.

«En France on dit souvent: Les architectes sont fous, les ingénieurs sont chiants. Là on travaille tous ensemble sur du concret, on trouve des compromis entre l’esthétique et la réalité constructive», se réjouit le Nantais Romain Buchet, qui comme ses co-équipiers, a peu dormi pour boucler le chantier.

Baptisé Phileas, son projet imagine la réhabilitation de Cap 44, un bâtiment industriel du 19e siècle aujourd’hui désaffecté, au bord de la Loire, que les Nantais voient comme «une verrue dans le paysage».

Des cultures maraîchères sous une vaste verrière posée sur le toit, des logements le long d’une passerelle conçue comme une grande percée vers le fleuve, la scénographie du projet est présentée au fil de la visite du module prototype.

«Pas la petite maison dans la prairie»

Car du 28 juin au 14 juillet, la manifestation ouvre gratuitement ses portes, et les jeunes concepteurs feront office de guides.

Notés sur 10 critères - architecture, ingénierie et construction, bilan énergétique, innovation, durabilité- par un jury que présidera le navigateur Michel Desjoyeaux, ils devront aussi briller par leur capacité à parler de leur projet.

«Il ne s’agit pas de construire La petite maison dans la prairie en pleine nature, comme on le ferait aux Etats-Unis, mais d’inventer l’habitat collectif de demain et de réhabiliter la ville», explique l’un des responsables, Vincent Jacques Le Seigneur.

De fait chaque projet s’enracine fortement dans une culture et un patrimoine architectural particuliers, pour répondre aux problématiques et aux besoins sociaux d’un pays.

Ainsi le projet néerlandais The Skin prévoit-il de réhabiliter les petites maisons de briques, véritables passoires énergétiques, construites aux Pays-Bas pendant les Trente Glorieuses. Il y en aurait 1,4 million.

Pour un coût minimal et des travaux réalisables sans reloger les habitants, elles sont «relookées, recouvertes d’une seconde peau qui fait office de bouclier thermique», avec une serre solaire et un toit végétal, explique l’un des concepteurs, George Xexakis.

Comme nombre de PME et de grandes entreprises partenaires à qui ces projets innovants offrent une superbe vitrine - elles y invitent d’ailleurs leurs clients à découvrir leur savoir-faire-, la société néerlandaise Nobutec a fabriqué la structure adaptable, qui pourrait être rapidement commercialisée.

Un peu plus loin, un projet franco-chilien, la Casa Fenix, est le fruit d’une réflexion sur les lacunes de l’hébergement d’urgence. «Après un tremblement de terre, les familles sont souvent relogées dans du provisoire qui dure des années», rapporte Pierre Maudet. Antisismique et faite de poutres de bois fixées par des boulons vissés à la pince, elle se monte «comme un meuble Ikea», dit Pierre, en différents modules qui forment une petite maison durable.

Inspirée de l’architecture traditionnelle thaïlandaise, la maison Adaptive House, elle, est construite sur pilotis afin de résister aux inondations, tandis que l’habitat suisse Your, aux finitions très design, mutualise les pièces d’habitation «pour réduire la consommation d’espace qui a grimpé à 45 m2 par personne», explique l’un de ses concepteurs, Hanspeter Burgi.

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