La  tension  ne cesse de monter entre Medi1TV et le Centre interprofessionnel d’audimétrie médiatique (Ciaumed). Courant juin, elle a atteint son paroxysme. En atteste un échange virulent de correspondances entre ces deux partenaires qui risquent de se séparer d’un jour à l’autre.

Le sort de leur collaboration, scellée en juillet dernier, sera décidé par le comité d’éthique qui dépend certes du Ciaumed mais qui jouit d’une autonomie morale vis-à-vis de ce groupement.

En attendant que le verdict de ce comité soit prononcé, le Ciaumed n’y va pas de main morte. Il a décidé dans un premier temps de geler l’adhésion de la chaîne tangéroise. En cause : une dette que traine Medi1TV à l’égard du groupement en plus du refus exprimé implicitement par la chaîne de se laisser mesurer.

En effet, novembre 2013, à quelques jours de la publication de ses premiers résultats d’audiométrie, Medi1TV avait coupé le signal empêchant les techniciens du Ciaumed de recueillir les données nécessaires pour calculer les audiences.  Acte que ce dernier a interprété comme une volonté de la part de Medi1TV de claquer la porte.

Ce centre compte parmi ses adhérents Al Oula, 2M, le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM), Régie 3 et l’Union des agences conseil en communication (UACC).

Dans ce lot, la chaîne présidée par Abbas Azzouzi s’estime lésée, victime d’un traitement discriminatoire. Elle l’a fait savoir dans une lettre envoyée le 3 juin à Reda Taleb, président du conseil d’administration du groupement.  D’ailleurs, M. Azzouzi avait proposé il y a quelques mois de bénéficier d’une forme de mesure spécifique fondée sur le principe déclaratif. Suggestion refusée par le Ciaumed qui dit privilégier le même système d’audience pour tous.