Les biens de Bouteflika au Maroc n’apparaissent pas sur sa déclaration de patrimoine
A force de renier ses liens avec le Maroc, Abdelaziz Bouteflika, président de la république algérienne en vient même à passer sous silence les biens immobiliers lui appartenant au Maroc, lors de sa dernière déclaration de patrimoine.

Les biens de Bouteflika au Maroc n’apparaissent pas sur sa déclaration de patrimoine
Le 20 mai 2014 à 18h05
Modifié le 20 mai 2014 à 18h05A force de renier ses liens avec le Maroc, Abdelaziz Bouteflika, président de la république algérienne en vient même à passer sous silence les biens immobiliers lui appartenant au Maroc, lors de sa dernière déclaration de patrimoine.
Médias 24 s’est procuré les titres de propriété de son patrimoine à Oujda.
Le 1er mars dernier, Abdelaziz Bouteflika, alors candidat aux élections présidentielles de la république algérienne s’est prêté à la formalité de la déclaration de patrimoine. Le cabinet présidentiel a diffusé un communiqué dans lequel il répertorie ses biens mobiliers et immobiliers. Il déclare une maison individuelle à Sidi Fredj dans la commune de Staouéli, une autre rue de la Rochelle à Alger et un appartement rue Cheikh El Bachir El Biar toujours dans la capitale algérienne.
Toutefois, il omet de signaler les biens lui appartenant hors du territoire algérien. C’est le cas des biens immobiliers dont il est un des ayants-droit à Oujda, au Maroc. Les titres de ces biens sont toujours enregistrés auprès de la conservation foncière de la ville. Ils y sont inscrits sous les numéros 9012, 7830 et 6035.
Le premier titre concerne un bien appelé "Tahenia" d’une superficie de 92 mètres carré enregistré au nom de Ahmed Bouteflika. La demande de dépôt d’immatriculation s’est effectuée le 3 avril 1944.
La deuxième propriété nommée "Tafkiria" s’étend sur 241 mètres carré, toujours inscrite au nom de Ahmed Bouteflika. Et la dernière, répertoriée sous le numéro 6035, appelée "Ouarda 3" affiche une superficie de 235 mètres carré.
Les titres en question n’ont pas subi d’opération de cession, ni de transfert de propriété. La seule transaction concerne le bien dénommé "Ouarda 3", en janvier 1958. Le père Bouteflika réalise une donation aumônière au profit de ses 5 enfants mineurs, dont Saïd Bouteflika. Celui à qui l'on prête énormément de pouvoir en Algérie, s’occupe aujourd’hui de la gestion du patrimoine familial. Par conséquent, le président algérien en est toujours un des ayants en droit. La législation est claire à ce sujet : même sur un bien immobilier indivis, les droits de propriété perdurent.
Encore plus, récemment, un titre de presse marocain a signalé qu’un dossier de demande d’éviction oppose la famille Bouteflika à des locataires au sujet d’une habitation à Oujda. La première requête a été rejetée par le tribunal compétent de la ville d’Oujda. Une deuxième est en cours. La plainte a été déposée par Saïd Bouteflika.