Selon un porte-parole du ministre espagnol des Affaires étrangères, l’Espagne a entrepris «des efforts diplomatiques au plus haut niveau avec les autorités du Maroc.» Elle appelle le Maroc à s'engager à ne pas vendre le moindre matériau de construction, ciment et roche concassée, à Gibraltar.

Pour le voisin ibérique, ces matériaux seront utilisés dans la construction de nouvelles maisons et l’extension des infrastructures, notamment «la construction d’un nouveau barrage dans les eaux sous souveraineté espagnole, revendiquée par les autorités du rocher».

Selon le quotidien espagnol El Confidencial, le gouvernement a même interdit aux sociétés espagnoles de fournir ces matériaux à Gibraltar. Il demande au Portugal de faire de même.

Les mesures prises par l’Espagne ont pour objectif d’empêcher Gibraltar d’élargir davantage son territoire.

Si le Maroc et le Portugal, «pays amis», répondent favorablement à cet appel, le blocage des plans de Gibraltar ne serait pas définitif, mais obligerait le gouvernement du territoire britannique d'acheter un nouveau lot de 55.000 tonnes de roche auprès de marchés plus éloignés, ce qui entraînerait une augmentation des coûts estimée à 300.000 euros, quelque soit le prix du transport.