Le Festival Gnaoua 2014, temple de l’africanité et l’altérité marocaine

L’événement désormais incontournable qui aura lieu du 12 au 15 juin à Essaouira saluera les racines africaines du royaume et rendra hommage à sa diversité. Le programme réserve quelques surprises comme la présence de l'immense Marcus Miller.  

Le Festival Gnaoua 2014, temple de l’africanité et l’altérité marocaine

Le 17 avril 2014 à 16h30

Modifié 17 avril 2014 à 16h30

L’événement désormais incontournable qui aura lieu du 12 au 15 juin à Essaouira saluera les racines africaines du royaume et rendra hommage à sa diversité. Le programme réserve quelques surprises comme la présence de l'immense Marcus Miller.  

« Chaque année, c’est une démarche renouvelée », déclare Neila Tazi, une nouvelle étape et un nouveau combat pour livrer au public ce festival désormais immanquable, marquant la ville d’Essaouira de son empreinte.

La productrice et organisatrice du 17e festival Gnaoua et Musiques du monde ainsi que ses nombreux partenaires semblent avoir de nouveau remporté leur défi en proposant cette année une édition riche en surprises et indubitablement inscrite dans l’air du temps. Car si le festival a toujours mis un point d’honneur à célébrer la rencontre des peuples, des cultures et revaloriser l’art ancestral des maâlems et gnaouas, il arrive aujourd’hui à un âge de raison et entend consacrer l’identité africaine du Maroc.

Africaine d’hier et d’aujourd’hui

Cette revendication prend tout son sens dans l’ancienne Mogador, dont l’histoire témoigne de son ancrage continental. André Azoulay entend le souligner. En inconditionnel de la ville, le conseiller du Roi et président de l’association Essaouira Mogador, tient à rappeler que la cité portuaire porte jusque dans ses pierres les valeurs de la diversité marocaine et son appartenance africaine. « Souvenez-vous qu’Essaouira a longuement été connue sous le nom de Port de Tombouctou » et reliait l’Afrique, l’Europe et l’Amérique au XVIIIe siècle, précise-t-il. Evoquer l’ambition africaine du festival et de la ville dans un sens plus large, s’imbrique parfaitement dans sa continuité historique, ajoute André Azoulay.

Le clou de l’édition

Mais l’histoire évolue, avance pour s’écrire aussi au présent. La 17e édition du festival souhaite également y apporter sa contribution. Elle le fera cette année sous le sceau de l’éclectisme, sur des airs jazzy, mêlés aux sonorités d’un gambri séculaire. Une programmation audacieuse signée Karim Ziad, Directeur artistique du festival, qui se déclinera en une trentaine de concerts au cours de ces quatre jours de festivités.

Ceux-ci seront par ailleurs sublimés par la présence d’un monstre sacré du jazz, « Mister » Marcus Miller, qui réserve une prestation -sans nul doute- explosive aux côtés d’une autre légende gnaouie, le maâlem Mustapha Baqbou, doté « d’une formidable compréhension musicale », insiste Karim Ziad. La présence de Marcus Miller au festival à venir, saluée par les fans, est également la réalisation d’un « rêve de l’artiste ». Cet aventurier des notes et de la rythmique avait émis le désir de jouer aux côtés des grands maîtres gnaouis, venus des quatre coins du royaume. Le voici exaucé !

De l’audace à la fusion

Si la légende du jazz s’est volontiers prêté au jeu de la fusion, d’autres têtes d’affiche n’ont, elles non plus, pas rechigné à l’exercice. Bien au contraire ! Du virtuose du violon, Didier Lockwood, au génialissime trompettiste Ibrahim Maalouf, en passant par la voix soul et fragile de la somptueuse Ayo ou par les notes endiablées du jazz caribéen du pianiste Mario Canonge, les artistes mêleront leurs musiques aux savoir-faire et rythmes ganga, hmadcha ou issawa.

La 17e édition vous dévoilera également celui que l’on présente outre-Atlantique comme le digne héritier de l’immense Bob Marley : le jeune Meta and the Cornerstones, découverte reggae du festival. Elle lèvera le voile sur la jeune scène montante casablancaise avec la formation Derdba, et souirie représentée par le groupe Kif Samba. Mais mentionner le festival d’Essaouira sans présenter les grands noms de la musique gnaouie, immortalisés dans un ouvrage inédit – l’Anthologie des Gnaouas - n’aurait pas de sens. Ces maâlems « à qui nous devons beaucoup », comme l’indique André Azoulay, seront évidemment de la partie : Hamid El Kasri accompagné du talentueux Bassekou Kouyaté succédera au jeune Hassan Boussou, à Mohammed Koyou ainsi qu’à Foulane, chantre de l’amazighité. 

Ne vous y trompez pas, cette édition revisite indiscutablement ses origines, mais il est certain qu'elle vous invite chaleureusement à écrire son présent.

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