Le ministère de l'urbanisme qualifie la grève des étudiants de l'ENA d'illégitime
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admin
Le 26 mars 2014 à 12h09
Modifié 26 mars 2014 à 12h09Le ministère de l'Urbanisme et de l'aménagement du territoire a affirmé, mercredi, que le mouvement de grève que les étudiants de l'Ecole nationale d'architecture (ENA) de Rabat comptent observer, "n'a aucun fondement juridique", assurant que le diplôme délivré par l'ENA reste "la référence".
"Il apparaît que le mouvement de grève n'a aucun fondement légitime et n'aura pour seule conséquence que de faire perdre un semestre de cours aux étudiants de l'ENA", relève le ministère dans une mise au point, en réaction à l'appel à la grève lancé suite à l'adoption par la commission des secteurs productifs de la chambre des conseillers, d'un amendement de l'article 4 de la loi n.16-89 concernant l'organisation de la profession d'architecte.
Le ministère affirme que l'amendement adopté "ne porte aucune atteinte aux droits acquis des étudiants ou de la profession".
"Le port du titre d'architecte, reste réservé aux détenteurs du diplôme de l'ENA ou d'un diplôme, national ou étranger, dont l'équivalence a été reconnue par la commission nationale des équivalences, après avis du conseil national de l'Ordre des architectes", précise la même source.
Au Maroc, l'école privée (l'Ecole d'architecture de Casablanca ou EAC) a été accréditée officiellement en 2011 par les pouvoirs publics, lui ouvrant ainsi, la possibilité d'introduire auprès de la commission nationale des équivalences, des demandes d'examen d'équivalence des diplômes qu'elle délivre, avec le diplôme d'architecte de l'ENA, selon le communiqué, qui précise que "compte tenu de l'option du gouvernement d'encourager l'enseignement supérieur privé, cette procédure sera dorénavant généralisée".
Par la même occasion, cette possibilité d'introduire des demandes d'équivalence auprès de la commission nationale, sera étendue aux étudiants ayant suivi leurs études au sein de l'EAC, avant l'obtention de l'accréditation de cette école en 2011.
Le ministère fait par ailleurs remarquer que "l'équivalence n'est pas automatique" et que les conditions de son obtention ont même été "durcies" par les dispositions du décret n.2-13-165 du 19 février 2014 fixant les conditions et procédures d'octroi des équivalences.
"Au regard de ces nouvelles dispositions, le diplôme délivré par l'ENA, reste la référence et les demandeurs d'une équivalence peuvent être astreints à un test de contrôle des connaissances, à un stage complémentaire ou tout simplement être écartés", conclut le ministère.