La banque américaine JPMorgan Chase va supprimer 5.000 emplois

La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé mardi qu'elle allait supprimer 5.000 emplois nets cette année et qu'elle envisageait de redistribuer un peu moins de son trésor de guerre à ses actionnaires qu'auparavant.  

La banque américaine JPMorgan Chase va supprimer 5.000 emplois

Le 26 février 2014 à 10h34

Modifié 26 février 2014 à 10h34

La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé mardi qu'elle allait supprimer 5.000 emplois nets cette année et qu'elle envisageait de redistribuer un peu moins de son trésor de guerre à ses actionnaires qu'auparavant.  

C'est la banque de détail, qui comprend l'activité « prêts immobiliers », qui va payer le plus lourd tribut en termes d'emplois, a précisé l'établissement dans le cadre de sa journée consacrée aux investisseurs. Les prêts immobiliers vont perdre 6.000 postes, tandis que les prêts à la consommation comme les emprunts liés aux achats de voitures seront délestés de 2.000 emplois. Certaines opérations jusque-là effectuées aux guichets le seront désormais par automates.

Rentabilité insolente

A l'inverse, JPMorgan compte renforcer sa banque d'investissement, avec le recrutement prévu de 200 banquiers spécialisés dans les investissements aux entreprises. La banque ne précise pas où le reste des emplois seront créés, donnant simplement le chiffre global des effectifs fin 2014. Au total, elle comptera 260.000 salariés fin 2014, contre 265.000 au 31 décembre 2013, selon un document publié mardi. Les banques américaines font face à une morosité du secteur immobilier affecté par une remontée des taux d'intérêts qui dissuadent les emprunteurs de refinancer leurs prêts.

Hormis JPMorgan, Bank of America et Wells Fargo ont aussi procédé à des suppressions massives d'emplois depuis deux ans pour faire des économies de coûts. A court terme, ces allègements d'effectifs ne vont pas faire baisser les dépenses de JPMorgan, qui vont rester stables à 59 milliards de dollars cette année. Son insolente rentabilité, elle, va se poursuivre, a indiqué JPMorgan.

L'an dernier, le bénéfice net s'est élevé à 18 milliards de dollars, malgré une ardoise juridique record de plus de 13 milliards de dollars pour solder des litiges liés aux prêts toxiques subprime. Hormis cet élément exceptionnel, le bénéfice s'est élevé à 23 milliards de dollars, a précisé la banque mardi. Elle fait face à plusieurs litiges liés aux prêts immobiliers et est aussi visée par l'enquête internationale sur une possible manipulation de l'énorme marché des changes.

27 milliards de bénéfices par an

Dans les quatre à cinq prochaines années, la première banque américaine par actifs prévoit d'engranger un gain de 27 milliards de dollars par an si les taux d'intérêt se normalisent. Alors que les marchés et ses actionnaires lui ont toujours conservé leur confiance, JPMorgan a fait savoir qu'elle n'allait peut-être pas redistribuer son trésor de guerre, qui va être multiplié par trois en un an. Elle va disposer de 10 milliards de dollars d'excédents de capitaux cette année, lesquels se monteront à 30 milliards l'année suivante. « La banque va générer un excédent en capitaux important et ne devrait pas redistribuer plus qu'elle ne devrait », selon le document.

Le PDG Jamie Dimon a expliqué que ce frein était dû au fait que la banque devait respecter les exigences draconiennes des régulateurs américains en termes de fonds propres. Les autorités de régulation font pression sur les banques afin qu'elles renforcent leurs fonds propres pour être mieux en mesure de résister à d'éventuels chocs financiers.

La banque a indiqué que le rendement des capitaux propres moyens attribuables aux actionnaires ordinaires étaient désormais de 15 à 16%, contre 16% auparavant. JPMorgan va toutefois augmenter son dividende cette année et prévoit un programme de rachat d'actions, dont l'ampleur n'a pas été précisée. « Racheter des actions à un niveau beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui crée de la valeur pour les actionnaires », a simplement déclaré la directrice financière Marianne Lake, qui estime que l'action du groupe est sous-évaluée de 20% actuellement. A la Bourse de New York, le titre a fini en baisse de 1,72% à 57,03.

(Avec AFP) 

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