Hausse de 3.000 euros des frais d’inscription pour les étudiants étrangers en France
Cette mesure radicale concerne certaines écoles publiques d'ingénieurs et affecte essentiellement les étudiants non ressortissants de l’UE. Une hausse de 353 % des frais, fustigée par le Gitsi qui dénonce une pratique discriminatoire, injuste et illégale.
Hausse de 3.000 euros des frais d’inscription pour les étudiants étrangers en France
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Houda O.M.
Le 19 février 2014 à 15h37
Modifié 11 avril 2021 à 2h35Cette mesure radicale concerne certaines écoles publiques d'ingénieurs et affecte essentiellement les étudiants non ressortissants de l’UE. Une hausse de 353 % des frais, fustigée par le Gitsi qui dénonce une pratique discriminatoire, injuste et illégale.
Il s’agit « d’une discrimination sans aucune justification […], une violation du principe constitutionnel d’égalité ». Si le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gitsi) ne pèse pas ses mots, c’est pour témoigner de sa vive indignation face à la récente mesure concernant l’enseignement supérieur en France, ratifiée par le ministre du Redressement productif et le ministre délégué de l’Economie, des Finances et du Budget.
Cette décision contestée entraîne en effet une hausse conséquente des frais d’inscriptions auprès de plusieurs écoles supérieures des Mines et des Télécoms à Paris, Saint-Etienne, Alès, Nantes, Douai et Albi-Carmaux et touche distinctement les étudiants français, ressortissants de l’Union Européenne, et les étrangers. Actuellement ces frais s’élèvent à 850 euros par personne, mais devraient passer à 1.850 euros pour les ressortissants de l’UE et pas moins de 3.850 euros pour les étrangers. De quoi creuser davantage le fossé entre les étudiants. Pour le Gitsi, cela ne fait pas de doute : « là où le partage d’un savoir commun devrait construire des ponts, l’argent vient ériger des murs » souligne l’association dans son communiqué incendiaire. Une condamnation sans équivoque amplement partagée par les étudiants aux revenus modestes, qui voient subitement leurs chances d’accès à certains établissements se réduire comme peau de chagrin.
Devant une injustice si criante, le groupe de soutien aux immigrés n’a d’autres options que de monter au créneau et déposer un recours pour annulation de la mesure auprès du Conseil d’Etat, afin de mettre un terme à la « commercialisation » de l’enseignement. Un combat mené également par certains enseignants du supérieur quelques mois auparavant. Ils rappellent que cette mesure en plus d’être « économiquement inefficace » se révèle « sociologiquement dangereuse ».
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