Le week-end s’annonce chaud sur le front social!

D’ici le 1er mai, la tension sociale au Maroc va aller crescendo. Ce week-end s’annonce agité. Tous les prétextes sont bons pour gonfler la grogne et souffler sur les braises, même s’il s’agit de récupérer le désarroi des lycéens.  

Le week-end s’annonce chaud sur le front social!

Le 7 février 2014 à 20h51

Modifié 7 février 2014 à 20h51

D’ici le 1er mai, la tension sociale au Maroc va aller crescendo. Ce week-end s’annonce agité. Tous les prétextes sont bons pour gonfler la grogne et souffler sur les braises, même s’il s’agit de récupérer le désarroi des lycéens.  

Le nombre de mouvements sociaux connaît uneaccentuation avec undurcissement des positions des centrales syndicales qui fait écho au manque de dialogue social initié par Abdelilah Benkirane.

La seule journée du jeudi 6 février a connu pas moins de 3 mouvements de grève et de manifestations et il apparaît que  cette cascade de débrayage signe le début d’une contestation syndicale qui met à exécution ses menaces.

Le climat social est marqué par une radicalisation des syndicats face un chef du gouvernement qu’ils accusent d’être sourd à leurs revendications.

Les manifestants de divers secteurs (Education, Agriculture et communes) ont défilé dans la ville de Rabatjeudi 6 février à l'appel de l'Union syndicale des fonctionnaires (USF) pour exprimer leur rejet de l'augmentation de l'âge de la retraite, la hausse des prix, la réduction des pensions et de l'atteinte au pouvoir d'achat des citoyens.

Le secrétaire général de l'USF, Abderrahim Handouf s'est indigné dans un communiqué de l'absence de négociations collectives effectives et sérieuses par le chef du gouvernement tenu pour seul responsable du climat social délétère.

L’Union Marocaine du Travail, UMT, a organisé une grève de 48 heures commencée le jeudi 6 février (8 heures du matin) dans le secteur de la CNSS en invoquant la raison du gel de la convention collective par le gouvernement.

La grève a été très suivie selon Mohamed Ouafi dirigeant de l’UMT joint par notre rédaction car les services de la CNSS ont été paralysés dans tout le pays hormis ceux des urgences, selon ses dires. L’UMT qui est majoritaire au sein de la Caisse nationale de sécurité sociale a aussi organisé un sit-in de protestation devant le siège casablancais de la CNSS.

De manière concomitante, l’Organisation Démocratique du Travail a lancé une grève nationale des collectivités locales pendant la journée du jeudi. Joint par médias24, le secrétaire général Ali Lotfi déclare que la grève a été suivie par 80% des affiliés et sympathisants et qu’elle a touché toutes les régions, préfectures et communes urbaines et rurales du Maroc. Ce débrayage, qualifié de grande ampleur (nous n’avons pu vérifier de source neutre) veut protester contre la gestion du dossier de la réforme de la caisse de retraite ainsi que la politique unilatéraliste vis-à-vis des revendications des fonctionnaires de la collectivité et le gel du dialogue social.

D’autres manifestations et grèves qui se veulent apolitiques sont aussi prévues dans les jours à venir.

Le club des magistrats du Maroc prépare un sit-in pour le samedi 8 février afin de protester contre les pratiques du ministre de la Justice et des libertés Mustapha Ramid qui entrave selon lui l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que l’adoption d’une loi organique consensuelle.

Les magistrats protestataires comptent défiler en robe de magistrat devant le siège du ministère de la Justice et à travers tout le Maroc pour dénoncer la manière dont le ministre met en œuvre les dispositions inhérentes à l’organisation du pouvoir judiciaire.

Mustapha Ramid n’a pas manqué de menacer implicitement les protestataires de mesures disciplinaires s’ils devaient s’entêter à revêtir la robe qu’il juge réservée au seul prétoire.

La Fédération Nationale des Commerçants et des Artisans(FNCA) a prévu d’organiser une manifestation le 2 mars prochain à Rabat pour dénoncer une disposition de la loi de Finances qui leur enjoint de tenir à jour leur livre de comptabilité.

La Fédération nationale des boulangers et des pâtissiers(FNBP) a décidé de recourir à une grève à une date non fixée pour faire aboutir ses revendications sur la hausse du prix du pain.

Les lycéensqui manifestent en ordre dispersé depuis quelques jours, sont sollicités pour participer à une journée de la colère contre le programme Massar mis en place par le ministère de l’Education Nationale. Ce programme informatique qui doit recenser les notes et les absences des lycéens a suscité l’ire de ses derniers car ils en ont été les derniers informés.

S’il s’agit pour l’instant d’initiatives isolées, la création d’un front syndical réunissant trois centrales syndicales d’importance (UMT-CDT-FDT) annonce un climat social tendu pour l’avenir proche.

Le gouvernement marocain qui a lancé récemment une série de réformes socialement coûteuses et impopulaires ne semble pas prendre la mesure de son manque de dialogue avec les syndicats qui sont appelés à multiplier ce genre d’action pour faire entendre leurs revendications.

 

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