Egypte: l'un des quatre procès de Morsi ajourné au 1er mars
L'un des quatre procès de Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien destitué par l'armée, a été ajourné mercredi pour la cinquième fois, au 1er mars, dans l'attente de l'analyse de vidéos sur la mort de manifestants en 2012, quand il était au pouvoir.
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admin
Le 5 février 2014 à 12h28
Modifié 5 février 2014 à 12h28L'un des quatre procès de Mohamed Morsi, le président islamiste égyptien destitué par l'armée, a été ajourné mercredi pour la cinquième fois, au 1er mars, dans l'attente de l'analyse de vidéos sur la mort de manifestants en 2012, quand il était au pouvoir.
M. Morsi a été déposé et arrêté le 3 juillet par le chef de l'armée, et le nouveau pouvoir mène depuis sept mois une répression sanglante de toute manifestation de ses partisans. Le seul chef de l'Etat égyptien élu démocratiquement encourt désormais la peine de mort dans trois de ces procès. Le président déchu a été amené mercredi avec 14 co-accusés, dont des cadres de sa confrérie des Frères musulmans, dans la cage grillagée et isolée phonétiquement au moyen d'une épaisse vitre d'un tribunal installé au cœur de l'académie de police du Caire, protégée par un important dispositif policier et militaire, a rapporté un journaliste de l'AFP à l'audience.
Les 15 accusés sont poursuivis pour « incitation au meurtre » de manifestants en décembre 2012, lorsque M. Morsi était au pouvoir. Le juge présidant l'audience a ajourné le procès pour étudier plus en profondeur des vidéos montrant des heurts entre manifestants pro et anti-Morsi qui ont fait au moins sept morts.
Lors de la première audience le 4 novembre, alors que la cage n'était pas isolée phonétiquement, M. Morsi avait crié qu'il ne reconnaissait pas la légitimité du tribunal, émanant selon lui du pouvoir dirigé de facto par les militaires qui ont perpétré un «coup d'Etat » contre son gouvernement.
Mais le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense, chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, répète avoir déposé M. Morsi pour répondre aux demandes de millions de manifestants ayant réclamé quelques jours plus tôt le départ de ce président qu'ils accusaient de vouloir islamiser à marche forcée la société égyptienne.
(Avec AFP)