Ils ont été cueillis à froid, c’est clair.

Des réunions entre les transporteurs et des membres du gouvernement avaient bien eu lieu surtout en octobre et novembre. Mais les transporteurs se déclarent aujourd’hui étonnés, surpris, déçus. Pour tout dire, cueillis à froid, justement.

Joint par Médias 24, Abdelilah Hifdi, président de la FNTR (Fédération nationale des Transports Routiers), ne cache pas sa colère.

Pour M. Hifdi, le gouvernement a bien choisi le moment, avec la détente des prix sur le marché international, pour réduire le mécontentement. Mais qu’en sera-t-il lorsque les prix vont augmenter? Ce sont les transporteurs qui paieront le prix.

En effet, les transporteurs ne peuvent pas répercuter les hausses de carburant, car leurs tarifs sont administrés. La précédente autorisation de hausse de leurs tarifs remonte à décembre 1997.

Selon M. Hifdi, des discussions avaient été tenues avec le gouvernement et des promesses données. Un arrangement selon lequel, comme en Europe, une compensation fiscale allait être accordée aux transporteurs.

La promesse n’a donc pas été tenue selon notre source.

Le secteur, déjà qualifié de “sinistrogène“ selon M. Hifdi, va connaître des perturbations inévitables si le gouvernement ne se ressaisit pas. Le président de la Fédération met également en avant un risque de hausse de l’informel dans une activité qui souhaitait se moderniser.

La Fédération va adresser des courriers au Chef du gouvernement ainsi qu’aux des transports, de la logistique, de l’Intérieur et de la gouvernance.