Pour le FMI, le bilan de santé du Maroc est satisfaisant

Le FMI dresse un bilan satisfaisant à l'issue de sa 3è revue de l'année. Mais il recommande une accélération des réformes, tout en se déclarant prêt à continuer à accompagner le Maroc.  

Pour le FMI, le bilan de santé du Maroc est satisfaisant

Le 19 décembre 2013 à 17h54

Modifié 19 décembre 2013 à 17h54

Le FMI dresse un bilan satisfaisant à l'issue de sa 3è revue de l'année. Mais il recommande une accélération des réformes, tout en se déclarant prêt à continuer à accompagner le Maroc.  

La mission du FMI qui était au Maroc depuis le 5 décembre pour effectuer la 3ème et dernière revue de la Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL) et les consultations annuelles au titre de l’Article IV s’est achevée le jeudi 19 décembre par un point presse organisé au Ministère de l’Economie et des Finances.

Outre les autorités marocaines, la mission s’est également entretenue avec des représentants du secteur privé et de la société civile. Les discussions ont porté sur les développements économiques récents, les perspectives à moyen terme et les politiques économique à mettre en œuvre pour renforcer la résilience de l’économie marocaine et poser les bases d’une croissance plus fortes et plus inclusive.

Un bilan de l’année 2013 encourageant

Malgré un environnement international et régional défavorable, les performances économiques du pays en 2013 sont globalement meilleures qu’en 2012. Les secteurs non agricoles ont connu une décélération assez forte en raison de l’effet décalé de la crise européenne, mais la forte croissance du secteur agricole soutenue par une campagne exceptionnelle a permis d’atteindre un taux de croissance du PIB d’environ 5%. L’inflation est restée faible. Le déficit courant a été réduit et les réserves sont restées stables à environ 4 mois d’importation, grâce aux investissements directs étrangers. La dette publique reste soutenable et le déficit budgétaire a été réduit notamment grâce à la politique d’indexation partielle.

La croissance économique devrait avoisiner les 4% en 2014 grâce à une accélération de la croissance des secteurs non agricoles et dans l’hypothèse d’une activité agricole conforme à la moyenne. L’objectif de déficit public de 4,9% du projet de loi de Finances 2014 est jugé approprié par le FMI car il laisse un espace budgétaire suffisant pour l’investissement dans les infrastructures, l’éducation et la santé et le renforcement de la protection sociale.

Le FMI juge le système financier marocain stable et soutient les efforts de Bank Al-Maghrib (BAM) pour renforcer la supervision bancaire. Il est nécessaire de continuer à accroître la bancarisation et l’accès au crédit en particulier pour les petites et moyennes entreprises.

Le FMI salue les efforts accomplis

Le FMI a salué les efforts du gouvernement marocain pour réduire les exonérations fiscales, notamment dans le domaine agricole et réduire la charge de la compensation.

Il a également salué les efforts de Bank Al-Maghrib qui continue à mener une politique monétaire et de supervision bancaire et financière saine permettant de maintenir la santé du système financier.

Mais les réformes nécessaires doivent s’accélérer

L’économie marocaine reste vulnérable au contexte international qui reste fragile malgré les signes de reprise. Il est nécessaire de poursuivre les réformes engagées pour rééquilibrer les comptes budgétaires et extérieurs, renforcer la compétitivité, assurer une croissance plus forte et riche en emplois et améliorer la protection sociale en particulier envers les populations les plus vulnérables.

Les réformes urgentes dans le collimateur du FMI sont notamment :

-  La réforme des retraites nécessaire pour garantir la pérennité du système et préserver les finances publiques ;

- La réforme du cadre budgétaire par une nouvelle loi de finances organique ;

-  Amélioration de la compétitivité pour continuer à attirer les investissements directs étrangers

-  Accroissement de la flexibilité du taux de change qui aiderait à soutenir la compétitivité, accroitrait la capacité de l’économie marocaine à absorber les chocs et accompagnerait la diversification des échanges extérieurs. Une transition vers plus de flexibilité demande une préparation et de la coordination avec les autres politiques économiques.

- Poursuite de l’amélioration du climat des affaires, de la transparence et du système judiciaire, pour stimuler l’investissement privé

- Politiques appropriées pour enrichir le contenu en emplois de la croissance.

Ces réformes sont également nécessaires pour respecter l’objectif des 4,9% de déficit budgétaire.

Les relations du Maroc avec le FMI

Le programme actuel s’achève en août 2014. Le FMI s’est dit très engagé auprès du Maroc et prêt à continuer à le soutenir, si le pays le souhaite.

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