Les affiches de la campagne de Transparency découpées par des inconnus
Il faut un mélange d’arrogance et de défi pour découper des affiches intitulées «Non à l’impunité». Si on avait voulu lancer un contre-message intitulé «Oui à l’impunité», on ne s’y serait pas pris autrement.
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Imane Azmi
Le 10 décembre 2013 à 13h17
Modifié 10 décembre 2013 à 13h17Il faut un mélange d’arrogance et de défi pour découper des affiches intitulées «Non à l’impunité». Si on avait voulu lancer un contre-message intitulé «Oui à l’impunité», on ne s’y serait pas pris autrement.
En attendant que lumière soit éventuellement faite, c’est le black-out. La campagne de communication de Transparency Maroc, prévue pour le 9 décembre, sous le slogan «Non à l’impunité» n’est pas prête de démarrer.
«Durant ce week end, les affiches ont été arrachées de leur cadre à l’aide d’un cutter. Les moulures n’ont pas été endommagées», nous explique-t-on auprès de l’agence d’affiche Urbania, à Rabat.
Cette dernière avait reçu commande d’une autre société de communication, Napalm, rbatie également. «C’est le flou le plus complet. Je trouve cela très angoissant. Car nous n’y comprenons rien,» déclare Karine El Yamani, directrice de l’agence. Avant de se raviser et de déclarer : «je ne veux plus faire aucune déclaration».
Direction, la principale intéressée, l’ONG Transparency Maroc. A l’heure où nous mettons en ligne, Abdessamad Saddouq, secrétaire général de l’association n’est toujours pas joignable. En revanche, auprès du département de communication, nous ne recueillerons qu’un seul commentaire: «nous confirmons le fait que les affiches aient été arrachées, mais nous n’avons pas encore pris, à ce sujet, de position officielle à communiquer aux médias».
Dans l’attente d’un communiqué de Transparency Maroc, rappelons les ambitions affichées par cette campagne. Dans l’indice de perception de la corruption, IPC au titre de l’année 2013, «le Maroc perd dans le classement mondial quatre rangs en passant du rang 87 en 2012 à 91 cette année». Le nombre de pays évalué est de 177. Transparency présentait sa campagne ainsi: «la persistance de cette situation ne fait que traduire l’absence de volonté de lutter contre ce fléau».
Toujours aussi sévère, le bureau exécutif de l’association accuse «les pouvoirs publics, d’être dépourvus de toute stratégie pour mener le combat contre la corruption et de se cantonner dans un discours stérile et entretiennent l’impunité. Aucune initiative n’a été annoncée par le gouvernement dans ce domaine. »
Attendons une enquête pour connaître le fin mot de cette étrange histoire. A suivre.
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