Ribat al Fath célèbre le parcours du colonel Taud, héros discret de la résistance
L’association a organisé une journée d’étude consacrée au colonel Hachemi Taud dont le parcours est peu connu. Il a pourtant participé activement à la libération des trois pays maghrébins.
Ribat al Fath célèbre le parcours du colonel Taud, héros discret de la résistance
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Samir El Ouardighi
Le 2 décembre 2013 à 15h45
Modifié 2 décembre 2013 à 15h45L’association a organisé une journée d’étude consacrée au colonel Hachemi Taud dont le parcours est peu connu. Il a pourtant participé activement à la libération des trois pays maghrébins.
Les héros de cette envergure sont devenus suffisamment rares pour que l’on s’attarde sur leur action. Samedi 30 novembre à Rabat, l’association Ribat al Fath présidée par Abdelkrim Bennani, a célébré la parcours du colonel Hachemi Taud en présence notamment du Haut commissaire aux résistants (HCR), d’historiens ainsi de quelques rares frères d’armes survivants de cette épopée.
A cette occasion, le colonel Taud, aujourd’hui âgé de 83 ans, a reçu un diplôme d’honneur du Haut commissariat aux résistants.
Installé au Caire en 1951 après avoir fait l’école de guerre en Irak, le colonel Hachemi Taud se voit confier par le colonel Nasser une caserne égyptienne dans le but d’entraîner les futurs chefs de la libération du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Il entraîna notamment les frères tunisiens Lasswad (Tahar et Sassi) envoyés par Salah Ben Youssef, ainsi que Houari Boumédiène.
Du côté marocain, il supervise l’entraînement de Nadir Bouzar, le chef de l’armée de libération du Nord. A l’issue de l’indépendance du Maroc, il est félicité par le prince Moulay Hassan et par le chef de l’ALM marocaine le docteur Khatib.
Pour Mustapha El Khtiri, secrétaire d’Etat aux résistants, « les acteurs de la lutte nationale maghrébine se comptent désormais sur les doigts d’une main et ils méritent que l’on se penche sur leur parcours ».
Cet organisateur hors-pair était pourchassé par tous les services secrets français pour son rôle d’architecte de la rébellion maghrébine. A la libération de l’Algérie, il est accueilli triomphalement à Tébessa par tous les chefs du Front de libération nationale (FLN). Précurseur du Maghreb arabe uni, ce héros discret a fini sa carrière comme colonel à Meknès.