Nucléaire iranien: L'allègement des sanctions va être enclenché

Les Occidentaux veulent mettre en œuvre rapidement l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien conclu ce week-end à Genève, avec la levée de certaines sanctions prévue dès le mois prochain malgré la colère de l'Etat hébreu qui dénonce une « erreur historique ».  

Nucléaire iranien: L'allègement des sanctions va être enclenché

Le 25 novembre 2013 à 11h39

Modifié 25 novembre 2013 à 11h39

Les Occidentaux veulent mettre en œuvre rapidement l'accord intérimaire sur le nucléaire iranien conclu ce week-end à Genève, avec la levée de certaines sanctions prévue dès le mois prochain malgré la colère de l'Etat hébreu qui dénonce une « erreur historique ».  

L'Union européenne lèvera ses premières sanctions imposées à l'Iran « en décembre », a assuré lundi matin le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. Cette levée sera « limitée, ciblée et réversible », a-t-il ajouté, en précisant seulement que l'automobile ferait partie à ce stade des secteurs concernés. « C'est la même chose du côté américain », a indiqué M. Fabius, selon lequel une réunion des ministres européens des Affaires étrangères aura lieu « dans quelques semaines ».

Ces sanctions, imposées à des degrés divers depuis une vingtaine d'années, ont durement touché l'économie iranienne et leur levée fait partie des motivations principales de Téhéran. « La structure des sanctions a commencé à se fissurer », s'est d'ailleurs rapidement félicité le président iranien Hassan Rohani après l'accord de Genève.

Succès et première étape importante

L'UE interdit notamment l'assistance technique ou le transfert de technologies pétrolières, ainsi que toute transaction entre les banques européennes et iraniennes. Elle a aussi gelé les avoirs de plus de 600 entités ou personnalités iraniennes. Pionniers dans l'imposition de sanctions contre le régime des mollahs, qu'ils ont mises en place dès les années 1990, les Etats-Unis ont notamment ciblé le secteur pétrolier, vital au fonctionnement du pays. « Maintenant, la partie vraiment difficile commence », a assuré dimanche soir le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Selon lui, il faudra faire « un effort pour obtenir un accord complet qui demandera d'énormes engagements en termes de vérification, de transparence et de responsabilité ». L'accord conclu à Genève prévoit en particulier l'arrêt par l'Iran de l'enrichissement d'uranium à plus de 5% pendant 6 mois, la suspension des activités du réacteur à l'eau lourde d'Arak -qui pourrait produire du plutonium nécessaire à la fabrication d'une bombe nucléaire- et un accès accru des inspecteurs internationaux aux sites sensibles.

Pour Mark Hibbs, du centre de réflexion Carnegie pour la paix internationale, cet accord recèle toutefois de nombreux pièges dans les prochains six mois. « La vérification (des sites par les inspecteurs) est le principal problème à venir », a dit l'expert à l'AFP. Sur le plan diplomatique, les Occidentaux doivent calmer la colère et l'inquiétude d'Israël qui s'estime trahi et toujours aussi menacé. John Kerry a ainsi assuré que l'accord « ne dit pas que l'Iran a le droit à l'enrichissement » contrairement aux premières interprétations de Téhéran, et Barack Obama a estimé qu'il avait « barré le chemin le plus évident » vers une bombe atomique iranienne. Le président américain a aussi promis que les sanctions « les plus sévères continueront d'être appliquées » durant la période intérimaire qui vient de s'ouvrir. « La vigilance est dans les deux sens », a résumé lundi M. Fabius. « Tant que tout n'est pas réglé, rien n'est réglé », a-t-il insisté. Selon lui, « personne ne comprendrait » qu'Israël agisse, dans le contexte actuel, de manière préventive en menant des frappes contre des sites nucléaires iraniens. « L'Iran obtient des milliards de dollars sous la forme d'un assouplissement des sanctions sans avoir à payer le moindre prix », a déploré dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Pour lui, « le monde est devenu plus dangereux, car le régime le plus dangereux au monde a fait un pas significatif vers l'acquisition de l'arme la plus dangereuse au monde ». Il était suivi par plus des trois quarts de ses compatriotes qui, selon un sondage publié lundi matin, ne croient pas que l'Iran va arrêter son programme nucléaire après l'accord de Genève.

Selon le même sondage, près de la moitié (45,8%) des Israéliens sont favorables à une attaque unilatérale de leur pays contre l'Iran, contre 38% qui y sont opposés.

(Avec AFP) 

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