Nucléaire iranien: Khamenei fixe des « lignes rouges » avant la reprise des discussions

Pour la troisième fois en cinq semaines les diplomates des grandes puissances et de l'Iran discutent mercredi à Genève du programme nucléaire de Téhéran, mais avant même la reprise des discussions, le guide suprême iranien a fixé les « lignes rouges » et réitéré que son pays ne reculerait pas sur ses « droits nucléaires ».  

Nucléaire iranien: Khamenei fixe des « lignes rouges » avant la reprise des discussions

Le 20 novembre 2013 à 15h22

Modifié 20 novembre 2013 à 15h22

Pour la troisième fois en cinq semaines les diplomates des grandes puissances et de l'Iran discutent mercredi à Genève du programme nucléaire de Téhéran, mais avant même la reprise des discussions, le guide suprême iranien a fixé les « lignes rouges » et réitéré que son pays ne reculerait pas sur ses « droits nucléaires ».  

« J'insiste sur la consolidation des droits nucléaires de l'Iran », a déclaré M Khamenei dans un discours diffusé en direct à la télévision, demandant aux négociateurs iraniens de respecter les « lignes rouges » du programme nucléaire, qui sont notamment l'enrichissement d'uranium sur le sol iranien et le refus de fermer le site souterrain d'enrichissement de Fordo. Dans son discours, le guide a également affirmé qu'Israël était « voué à la disparition », une phrase qui va compliquer les négociations de Genève, où les puissances occidentales répètent vouloir garantir la sécurité d'Israël dans le cadre d'un accord avec l'Iran.

La reprise des discussions sur le programme nucléaire iranien controversé suscite un intense chassé-croisé diplomatique mondial, mobilisant les grandes puissances, pressées à la fermeté par Israël et appelées par l'Iran à ne pas manquer une rare opportunité de régler cette crise. Des discussions bilatérales vont se poursuivre toute la matinée avec notamment une rencontre entre les diplomates en chef de l'Iran, Mohammad Javad Zarif et de l'Union Européenne, Catherine Ashton, qui préside les négociations. Une discussion plénière entre l'Iran et les 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne plus Allemagne) est programmée en début d'après midi.

Ballet diplomatique

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après s'être assuré du soutien de la France lors d'une visite du président François Hollande, s'est envolé mercredi en urgence pour Moscou pour y rencontrer le président Vladimir Poutine. Ce dernier, qui a eu une conversation téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani, avait évoqué « une chance réelle » de régler la question du nucléaire en Iran. « Je ne sais pas si nous serons capables de parvenir à un accord cette semaine ou la semaine prochaine », a pour sa part affirmé mardi le président des Etats-Unis Barack Obama. Mais lors d'une rencontre à la Maison Blanche, il a demandé à d'importants sénateurs américains de donner une chance aux pourparlers, et de ne pas voter un renforcement des sanctions existantes, comme certains l'envisagent.

Côté britannique, le Premier ministre David Cameron a appelé mardi le président Rohani, dans une démarche inédite depuis « plus d'une décennie ». L'Iran « défendra fermement ses droits nucléaires » et refusera « toute discrimination », a dit le président iranien au Premier ministre. M. Rohani a également eu un contact téléphonique avec le président chinois Xi Jinping, à qui il a déclaré que l'Iran « voulait un accord qui préservera ses droits et par lequel il montrera que son programme nucléaire iranien est totalement pacifique », selon Irna. Il a demandé à la Chine « d'agir contre les demandes excessives de certains pays », en faisant allusion à la France qui avait obtenu lors de la dernière réunion début novembre un durcissement du texte de l'accord préparé par l'Iran et les Etats-Unis. Téhéran avait refusé le texte final.

Le précédent round de discussions s'était achevé le 9 novembre à Genève sans aboutir. Tous les participants avaient cependant souligné les progrès accomplis, rendus en grande partie possibles par la politique d'ouverture menée par le président Rohani depuis son élection en juin. Au Congrès à Washington, certains démocrates et républicains entendent voter un nouveau volet de sanctions économiques contre Téhéran, persuadés que ce sont les précédentes sanctions qui ont poussé les dirigeants iraniens à la table des négociations et que le resserrement de l'étau pourrait les conduire à la capitulation. Un groupe de six influents sénateurs démocrates et républicains, dont l'ancien candidat à la présidentielle John McCain, a fait part mardi de son inquiétude au secrétaire d'Etat John Kerry dans une lettre où ils exigent que Téhéran aille plus loin qu'un simple ralentissement des activités d'enrichissement. « Bien que l'accord intérimaire suggère que l'Iran est potentiellement prêt à ralentir de façon temporaire sa recherche de la capacité d'arme nucléaire, il pourrait aussi permettre à l'Iran de continuer à avancer vers cet objectif sous couvert des négociations ». C'est aussi ce que dit la France, qui avait fortement pesé au début du mois pour amender un texte d'accord intérimaire sur lequel Iraniens et Américains avaient largement avancé.

(Avec AFP) 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

BMCE Capital Real Estate: “SOPRIRENT FUND SPI” Agréé le 06 Juillet 2023 sous la référence n° AG/SPI/002/2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.