Irak: 33 morts dans une nouvelle vague de violences à Bagdad

Une série d'attaques, la plupart visant des quartiers chiites de Bagdad, ont fait mercredi 33 morts et 70 blessés dans une nouvelle flambée de violences qui ensanglantent l'Irak depuis le début de l'année.  

Irak: 33 morts dans une nouvelle vague de violences à Bagdad

Le 20 novembre 2013 à 11h32

Modifié 20 novembre 2013 à 11h32

Une série d'attaques, la plupart visant des quartiers chiites de Bagdad, ont fait mercredi 33 morts et 70 blessés dans une nouvelle flambée de violences qui ensanglantent l'Irak depuis le début de l'année.  

Aucun groupe n'a revendiqué dans l'immédiat ces attaques, mais des insurgés proches du réseau sunnite Al-Qaïda sont généralement responsables de ce genre d'attentats coordonnés visant les chiites qui sont, selon eux, des apostats. La paralysie de l'appareil politique, entraînée en grande partie par les différends entre sunnites et chiites, associée à une corruption endémique et à une défaillance des services publics, contribuent à alimenter l'instabilité dans le pays. Au moins huit explosions, dont sept attentats à la voiture piégée, ont eu lieu vers 07H30 (04H30 GMT) notamment dans les quartiers de Karrada (centre), Chaab (nord-est) et Sadriyah (centre), l'un des plus vieux de la capitale, selon des responsables médical et de la sécurité.

Au moins 28 personnes ont péri dans ces attentats, selon les mêmes sources. L'explosion de Karrada a eu lieu près d'un concessionnaire de voitures où des chiites célébraient l'Achoura, la grande fête de la communauté chiite qui marque la mort de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mohamed assassiné au VIIe siècle. « De nombreuses personnes étaient réunies chez le concessionnaire quand soudain une voiture a explosé 20 mètres plus loin », a déclaré Ahmed Abou Ali, un employé du magasin de 40 ans, vêtu de la robe noire traditionnelle. « Même s'ils nous bombardent et essaient de nous en empêcher, nous ne cesserons pas de commémorer le martyre de l'imam Hussein », a-t-il lancé.

Une voiture piégée a également explosé dans le quartier à majorité sunnite d'Azamiyah (nord). Les forces de l'ordre ont imposé de strictes mesures de sécurité dans les secteurs des attentats, et dans de nombreux cas, photographes et vidéastes n'ont pas été autorisés à prendre des photos ou images. Dans une attaque séparée dans la ville kurde habituellement sûre de Souleimaniyeh, dans le Kurdistan irakien (nord), des hommes armés ont assassiné le chef des gardes du corps du président irakien Jalal Talabani, selon un porte-parole de la police.

Le chef des gardes du corps de Talabani tué

Trois hommes sont entrés au domicile du colonel Sarwat Rachid et l'ont abattu de trois balles dans la tête devant son épouse, a-t-il indiqué, précisant que les autorités enquêtaient sur les mobiles de l'assassinat. Depuis près d'un an, M Talabani, 79 ans, se trouve en Allemagne où il avait été hospitalisé suite à une attaque cérébrale. Sarwat Rachid, qui était chargé de la sécurité rapprochée de M Talabani depuis 1994, devait bientôt lui rendre visite dans ce pays. Des tirs à Bagdad et dans la principale ville du nord, Mossoul, ainsi qu'un attentat à Abou Ghraib, à l'ouest de la capitale, ont fait quatre autres morts. Trois corps qui portaient des traces de balles ont par ailleurs été découverts près de Baqouba, au nord de Bagdad, selon des sources de sécurité.

Ces derniers attentats portent à plus de 300 le nombre de personnes tuées en novembre en Irak, où les violences se sont multipliées ces derniers mois, malgré un renforcement des mesures de sécurité et des campagnes visant les insurgés. Plus de 5.700 personnes ont péri depuis le début de l'année dans des violences, dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.

Face à cette escalade, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a demandé fin octobre la coopération de Washington pour lutter contre Al-Qaïda, alors que les soldats américains ont quitté l'Irak il y a bientôt deux ans.Les violences s'expliquent principalement par le profond mécontentement de la minorité sunnite, au pouvoir sous Saddam Hussein, envers le gouvernement dominé par les chiites, accusé en particulier de multiplier les arrestations arbitraires. L'ONU et de nombreux diplomates ont appelé M Maliki à adopter des réformes pour éviter une plus grande marginalisation de cette communauté.

(Avec AFP) 

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