Kerry en Jordanie défend le processus de paix israélo-palestinien

Le secrétaire d'Etat John Kerry a rencontré jeudi le roi Abdallah II à Amman après des entretiens à Jérusalem et en Cisjordanie où il a réitéré l'opposition de Washington à la colonisation juive, qui menace de faire capoter le processus de paix.  

Kerry en Jordanie défend le processus de paix israélo-palestinien

Le 7 novembre 2013 à 16h43

Modifié 7 novembre 2013 à 16h43

Le secrétaire d'Etat John Kerry a rencontré jeudi le roi Abdallah II à Amman après des entretiens à Jérusalem et en Cisjordanie où il a réitéré l'opposition de Washington à la colonisation juive, qui menace de faire capoter le processus de paix.  

« Nous avons éclairci certains points » du processus de paix. « J'en suis satisfait », a déclaré M. Kerry à l'issue de cette rencontre. Il doit ensuite rencontrer le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Joudeh puis tenir une conférence de presse. « La chose la plus importante est la confiance qui vous est accordée » à l'échelle internationale, a dit le roi au secrétaire d'Etat américain, insistant sur le rôle crucial de M. Kerry pour garantir la réussite du processus de paix. M. Kerry doit aussi rencontrer jeudi le président palestinien Mahmoud Abbas qu'il avait déjà vu la veille à Bethléem, en Cisjordanie. Il avait également vu à deux reprises le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans une tentative de régler la crise dans les négociations de paix.

Les deux hommes doivent se rencontrer à nouveau vendredi lors d'un petit-déjeuner à Jérusalem, ont annoncé des responsables américains expliquant que le programme de M. Kerry avait été modifié en ce sens. Les négociations de paix, qui ont repris fin juillet après quasiment trois ans d'interruption en raison de profonds désaccords, se déroulent dans une atmosphère de crise et, malgré une vingtaine de rencontres, courent à l'échec à moins d'une intervention décisive du médiateur américain, selon des sources palestiniennes et les médias israéliens. Les deux camps divergent toujours sur la base sur laquelle ces pourparlers doivent se dérouler, sur la colonisation juive des territoires palestiniens et sur le partage des territoires.

Tensions sur la question de la colonisation

Mercredi, M. Kerry a tenté de minimiser la tension provoquée par la relance de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. « Comme dans n'importe quelle négociation, il y aura des hauts et des bas », a-t-il dit, en réitérant la position de son pays qui considère comme « illégitimes » les colonies. De hauts responsables israéliens avaient affirmé que les dirigeants palestiniens et les Etats-Unis auraient consenti tacitement à une relance de la colonisation, contre la libération de prisonniers palestiniens. Ce que Washington et l'Autorité palestinienne ont démenti. « Je veux dire très clairement qu'à aucun moment les Palestiniens n'ont de quelque manière que ce soit consenti lors de la reprise des pourparlers à entériner ou accepter la colonisation », avait souligné M. Kerry.

Au lendemain de l'annonce par un responsable palestinien de la suspension des discussions face à « une offensive de colonisation sans précédent », M. Netanyahu a accusé mercredi les Palestiniens de « créer des crises artificielles ». « Nous respectons scrupuleusement les termes de l'accord et l'entente à partir de laquelle nous avons lancé les négociations », a-t-il assuré. Il faisait référence à l'acceptation par Israël de l'exigence palestinienne de libérer par étapes 104 prisonniers, alors que celle d'un gel de la colonisation avait été rejetée.

M. Kerry a appelé les deux parties à faire preuve de « bonne foi », disant qu'il restait six mois sur le calendrier fixé pour parvenir à un accord. « Nous avons besoin d'espace pour négocier en privé, secrètement et tranquillement, et nous allons continuer à le faire », a dit le responsable américain, qui a imposé aux parties le silence médiatique sur le contenu des discussions.

Les Palestiniens réclament que les discussions se tiennent sur la base des lignes antérieures au début de l'occupation israélienne en 1967, avec des échanges de territoires équivalents. Mais Israël veut que le tracé de la barrière de séparation en Cisjordanie, qui isole 9,4% du territoire palestinien, serve de base aux discussions, selon les médias israéliens. En outre, Israël exige de maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain, ce que refusent les Palestiniens. John Kerry doit se rendre samedi aux Emirats arabes unis dans le cadre de sa tournée régionale.

(Avec AFP)

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