PSA: signature officielle d'un accord de compétitivité

Direction et syndicats de PSA Peugeot Citroën ont officiellement signé jeudi un accord de compétitivité, qui garantit la pérennité des sites en France d’ici à 2016 en échange d’efforts des salariés, en particulier de modération salariale, avec pour but le redressement du groupe en proie à des difficultés persistantes.  

PSA: signature officielle d'un accord de compétitivité

Le 24 octobre 2013 à 17h15

Modifié 24 octobre 2013 à 17h15

Direction et syndicats de PSA Peugeot Citroën ont officiellement signé jeudi un accord de compétitivité, qui garantit la pérennité des sites en France d’ici à 2016 en échange d’efforts des salariés, en particulier de modération salariale, avec pour but le redressement du groupe en proie à des difficultés persistantes.  

Le contrat a été signé en présence du président du directoire Philippe Varin, à l’issue d’un Comité central d’entreprise qui «a donné un avis favorable», a annoncé le constructeur.

Au terme de négociations lancées en mai, l’accord a reçu l’aval de quatre syndicats sur six, FO (18,4%), la CFE-CGC (17,86%), le GSEA (14,2%) et la CFTC (11,7%), seules la CGT et la CFDT s’étant prononcées contre.

Philippe Dorge, directeur des Ressources humaines du groupe, a salué ce contrat «construit ensemble» avec les syndicats qui va «préserver les intérêts essentiels des salariés».

M. Varin, de son côté, a souligné que cet accord traduit l’engagement de PSA de «maintenir des bases fortes en France». Il l’a qualifié d'«innovant, équilibré et exemplaire», estimant qu’il «montre comment il est possible en période de crise de réconcilier les enjeux économiques et sociaux de l’entreprise».

Pour Anne Valleron (CFE-CGC), les syndicats ont «fait des concessions mesurées» qui sont, de leur point de vue, «la limite acceptable» pour les salariés dans la situation de crise actuelle.

Franck Don (CFTC) a expliqué qu’il fallait «réussir à obtenir le meilleur équilibre possible» compte-tenu de la situation du groupe. Du «jamais vu», selon le représentant FO, Christian Lafaye, pour qui l’accord signé «peut servir de thérapie».

«L’enjeu était d’avoir une garantie sur l’ensemble de nos sites et cette garantie est effective au-delà de 2016», a assuré le représentant de la GSEA, Serge Maffi.

Mais pour la CGT au contraire, il s’agit d’un «contrat antisocial».

Efforts salariaux et flexibilité

Les difficultés de PSA persistent, en effet, en dépit d’un plan de restructuration lancé en juillet 2012 qui prévoit la suppression de plus de 11.200 emplois entre mai 2012 et mai 2014, via notamment la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois, près de Paris.

PSA subit toujours la mauvaise santé du marché européen, où il réalise 58% du total de ses ventes. Il a vu son chiffre d’affaires baisser au troisième trimestre et pourrait réduire la voilure de son alliance avec l’américain General Motors.

Ses ventes ont reculé de 3,7% sur un an et de 3,8% au cours des neuf premiers mois de l’année, selon des chiffres publiés mercredi.

Le groupe avait essuyé l’an dernier une perte nette record de 5 milliards d’euros. Il maintient pourtant ses objectifs, notamment de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies à l’horizon 2015.

Selon M. Dorge, les analystes «tablent sur une reprise très progressive des ventes de voitures en Europe».

Au terme de l’accord, PSA s’engage à maintenir ses sites en France d’ici à 2016 et à augmenter la production. Le constructeur prévoit de fabriquer environ 930.000 véhicules dans ses usines d’assemblage cette année. La production devrait passer «autour d’un million» d’unités en 2016 dans les cinq usines qui resteront après la fermeture d’Aulnay (Seine-Saint-Denis) qui produit cette semaine son dernier véhicule.

PSA promet également de lancer «au moins un nouveau modèle» dans chaque usine entre 2014 et 2016 et d’investir 1,5 milliard d’euros.

En contrepartie, les salariés sont appelés à la modération salariale. Le texte préserve le 13e mois, mais prévoit un gel des augmentations générales en 2014, et un budget d’augmentations individuelles «adapté».

Il prévoit aussi une annualisation des RTT avec une partie des jours à des dates imposées et des heures supplémentaires majorées de 25% au lieu de 45% mais avec une prime de 15 euros au-delà d’un certain seuil.

Une plus grande flexibilité dans l’organisation du temps de travail est imposée, ainsi que la mise en place de congés seniors, qui pourraient concerner 2.500 à 3.000 salariés sur 3 ans.

L’accord stipule que le groupe ne peut fixer «aucun objectif de recrutement» en CDI. Il prévoit aussi qu’en cas de «retour à bonne fortune» et au plus tard en 2016, les signataires se réuniront pour «convenir des évolutions».

(Photo AFP)

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