Il porte un nom étrange et renfermait jusqu’à peu de nombreux de secrets. NWA 2200, le fragment de météorite lunaire, qui s’est écrasé en été 2004 dans les montagnes de l’Atlas, a été scruté, analysé et observé sous toutes les coutures par la Meteorological Society, un comité scientifique international. Les experts sont enfin parvenus à déterminer la composition chimique de cet échantillon pesant près de 550 grammes. Des résultats très attendus, publiés en octobre dans la revue américaine Polar Science. Cette dernière révèle que la météorite lunaire ne possèderait que peu d’éléments minéraux terrestres mais serait en revanche riche en feldspar, un agglomérat de minéraux.

Une aubaine pour la science

Selon les scientifiques, ce fragment de pierre sombre teinté d’éclats gris et cristallins semblerait provenir des plaines lunaires. Une chance pour la communauté scientifique qui n’a jusqu’à présent pas eu l’opportunité d’étudier cette région de l’astre. En effet les précédentes missions Apollo ou les Rovers envoyés sur la lune ne pouvaient en explorer qu’une partie. Une contrainte pour les scientifiques cantonnés à l’étude d’échantillons d’une composition chimique similaire.

Les fragments de lune ou de Mars étant d’une grande rareté, chaque collecteur est tenu d’en fournir un échantillon de 20 grammes à un musée ou un institut scientifique approprié. Des poussières d’espace qui nous permettront d’approfondir notre connaissance de l’univers.