Syrie: la course d’obstacles pour une conférence de paix se poursuit à Londres

Onze pays occidentaux et arabes ont solennellement réaffirmé mardi à Londres que le président Bachar al-Assad ne jouerait «aucun rôle» dans le futur gouvernement syrien, dans le cadre d’efforts pour convaincre l’opposition de participer à une conférence de paix à Genève.  

Syrie: la course d’obstacles pour une conférence de paix se poursuit à Londres

Le 23 octobre 2013 à 10h41

Modifié 23 octobre 2013 à 10h41

Onze pays occidentaux et arabes ont solennellement réaffirmé mardi à Londres que le président Bachar al-Assad ne jouerait «aucun rôle» dans le futur gouvernement syrien, dans le cadre d’efforts pour convaincre l’opposition de participer à une conférence de paix à Genève.  

L’assurance concernant la mise à l’écart du chef de l’Etat syrien est inscrite dans le communiqué final de la brève réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe dit «des amis de la Syrie», qui rassemble les principaux pays soutenant l’opposition syrienne.

Le secrétaire au Foreign Office William Hague, qui présidait la rencontre au palais de Lancaster, à proximité du palais de Buckingham, n’a pas caché «les immenses difficultés» à surmonter avant la convocation d’une conférence dite «Genève-2», déjà repoussée à plusieurs reprises.

Il a relevé que les discussions de mardi s’apparentaient «au commencement d’un processus».

Les 11 ont souligné l’importance de l’inclusion au processus de l’opposition syrienne, particulièrement divisée, qui doit débattre au début du mois de novembre de son éventuelle participation à «Genève-2».

Le communiqué des «Amis de la Syrie» rappelle que la conférence de paix doit être l’occasion «de former un Gouvernement de Transition doté de pleins pouvoirs exécutifs, y compris la sécurité, la défense et les structures de renseignement».

«Quand le gouvernement de transition sera établi, Assad et ses proches associés ayant du sang sur les mains n’auront aucun rôle à jouer en Syrie», dit le texte.

L’ambition des 11 reste officiellement une convocation de Genève-2 d’ici la fin novembre. Le communiqué final reconnaît cependant que des «progrès supplémentaires sont nécessaires» pour respecter ce calendrier.

Les signataires réitèrent par ailleurs «leur inquiétude grandissante face à la progression de l’extrémisme et des groupes extrémistes» sur le terrain syrien. L’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), le front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, les hommes du Hezbollah iranien et les autres combattants étrangers «menacent les forces modérées ainsi que l’intégrité territoriale et la sécurité régionale et internationale», déclare le communiqué.

Le rendez-vous de mardi regroupait les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, d’Allemagne, d’Italie, de Turquie, d’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, du Qatar, de l’Egypte et de la Jordanie. La Russie, proche allié de Damas, favorable à une conférence à Genève, était absente.

La Coalition de l’opposition syrienne était pour sa part représentée par son président Ahmad Jarba.

«Il n’y aura pas de négociations du tout si on n’a pas la garantie que Genève-2 sert à assurer l’instauration d’une période de transition et le départ d’Assad. On ne va pas s’asseoir à la table des négociations s’il y a la moindre chance qu’Assad y soit», a-t-il prévenu en fin de journée.

L’une des composantes de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS, qui constitue le sous-groupe le plus important) reste hostile à toute participation sans changement de l’ordre du jour.

«Sans solution négociée, le massacre va continuer voire s’intensifier» en Syrie, avait peu auparavant martelé le secrétaire d’Etat américain John Kerry lors d’une conférence de presse.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a de son côté jugé que «les onze» n’avaient jamais été aussi «précis sur la préparation et les conditions de Genève-2».

Le rendez-vous de Londres a aussi été «positif du point de vue de la coalition», a-t-il ajouté.

Lundi soir, le président Assad avait rendu la donne un peu plus compliquée en estimant que les conditions n’étaient «pas encore réunies» pour garantir le succès des négociations.

Il avait aussi annoncé qu’il était prêt à se présenter à l’élection présidentielle de 2014. «Cette guerre n’en finira pas tant qu’il est là où il est», avait aussitôt réagi le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

Pour finir, M. Assad a adressé un rappel à l’ordre à l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui effectue actuellement une nouvelle tournée de la région. «Un médiateur doit être neutre», a-t-il dit.

La guerre civile en Syrie a fait plus de 115.000 morts depuis mars 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Les tractations diplomatiques interviennent plus d’un mois après un accord russo-américain sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien, qui a éloigné la menace de frappes américaines et françaises à la suite d’une attaque chimique meurtrière le 21 août près de Damas.

La responsabilité de cette attaque est imputée au régime syrien par les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés, alors que le régime, soutenu par la Russie, évoque une provocation de la rébellion.

(Par AFP)

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