Portugal: budget à haut risque pour le gouvernement
Le gouvernement portugais présente ce mardi son projet de budget pour 2014, marqué par des coupes sévères dans les dépenses publiques exigées par les créanciers du pays au risque d’aggraver le mécontentement social.

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Le 15 octobre 2013 à 11h15
Modifié 15 octobre 2013 à 11h15Le gouvernement portugais présente ce mardi son projet de budget pour 2014, marqué par des coupes sévères dans les dépenses publiques exigées par les créanciers du pays au risque d’aggraver le mécontentement social.
«Il n’y a pas d’alternative à la réduction des dépenses», a martelé le Premier ministre, Pedro Passos Coelho. «Si nous n’arrivons pas à atteindre nos objectifs, le prix à payer sera beaucoup plus élevé», a-t-il prévenu.
Inflexibles face aux demandes d’assouplissement de la cure d’austérité, les créanciers ont mis la barre très haut: le Portugal a dû s’engager à baisser son déficit public à 4% du PIB en 2014 contre 5,5% en 2013.
Pour rester dans les clous du programme, approuvé par la troïka (UE-FMI-BCE) début octobre, le gouvernement devait trouver quelque 4 milliards d’euros d’économies avant de remettre son budget au Parlement.
Recul de l’âge de départ à la retraite à taux plein de 65 à 66 ans, allongement du temps de travail hebdomadaire du service public de 35 à 40 heures, coupes dans les revenus des fonctionnaires et dans les pensions de veuvage .... la potion est amère pour les Portugais.
«La classe moyenne continuera d’être la grande victime de cette crise financière que vit le Portugal. Alors qu’on leur a demandé tant de sacrifices, les Portugais restent trop sages», a regretté Domingues Azevedo, président de l’ordre des experts-comptables du Portugal.
Les critiques contre ce budget de rigueur ont fusé avant même sa présentation: «c’est une attaque contre l’Etat social» pour le Parti socialiste, principale formation de l’opposition, «un vol», a renchéri le Parti communiste, un «coup de poignard dans le dos», a lancé le principal syndicat, la CGTP.
La marge de manoeuvre du Premier ministre était particulièrement étroite: il fallait satisfaire aux exigences de la troïka des créanciers, tout en évitant une explosion sociale et une nouvelle crise au sein de la coalition de centre droit au pouvoir.
Il a dû composer avec le numéro deux du gouvernement, Paulo Portas, qui avait démissionné en juillet avec fracas de son poste de ministre des Affaires étrangères en dénonçant un excès d’austérité avant d’être promu au poste de vice-Premier ministre.
La dernière chance
Sur les marchés, la ligne dure de la troïka a payé: après le satisfecit des créanciers, qui sont restés intransigeants sur le respect des objectifs, les taux d’emprunt à dix ans ont baissé aux alentours de 6,4%.
Mais ce niveau est encore trop élevé pour permettre au Portugal de se financer sans encombre sur les marchés à l’issue de son programme d’aide de 78 milliards d’euros qui expire en juin 2014.
«Le budget 2014 est la dernière chance pour le Portugal de prouver qu’il tient ses objectifs et peut retourner sur les marchés sans passer par un deuxième plan de sauvetage», a expliqué à l’AFP une source européenne.
Signe encourageant, l’économie du Portugal est sortie de la récession au deuxième trimestre, ce qui devrait contribuer à générer davantage de recettes.
Mais la grande inconnue reste la Cour constitutionnelle, qui a censuré déjà plusieurs mesures d’austérité, comme celle visant à faciliter le licenciement des fonctionnaires. En avril, la Cour a rayé d’un trait de plume des économies évaluées à 1,3 milliard d’euros.
«Le plus grand risque pour le Portugal actuellement est la Cour constitutionnelle. Si elle ne joue pas le jeu, ce sera difficile de respecter les 4%», a commenté une source proche des négociations avec les créanciers.
La troïka a assorti son feu vert au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 5,6 milliards d’euros d’une clause bien particulière: en cas de censure d’une mesure par la justice, le gouvernement est tenu de «reformuler le budget» pour tenir les objectifs.
(Par AFP)
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