L'Algérie peine à remédier au chômage des jeunes

Les autorités algériennes peinent à remédier au chômage des jeunes en dépit de la création à leur intention de plusieurs programmes de soutien, censés les aider à s’insérer dans la vie active.  

L'Algérie peine à remédier au chômage des jeunes

Le 14 octobre 2013 à 13h02

Modifié 14 octobre 2013 à 13h02

Les autorités algériennes peinent à remédier au chômage des jeunes en dépit de la création à leur intention de plusieurs programmes de soutien, censés les aider à s’insérer dans la vie active.  

Le chômage touche 21,5% des moins de 35 ans, selon de récentes statistiques du Fonds monétaire international (FMI), contre une moyenne nationale de 10%.

Pour faire face à la grogne des chômeurs qui manifestent régulièrement pour réclamer des emplois, les autorités leur proposent, notamment, de créer leur propre entreprise.

«J’ai réussi à créer une petite entreprise de bâtiment après un véritable parcours du combattant», se plaint Malik Edjekouane, 37 ans, diplômé en gestion.

Ce jeune homme de la petite localité de Mechtras, en Kabylie, une région montagneuse à 100 km à l’est d’Alger, s’est inscrit au programme de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) qui lui a accordé un prêt en 2008. Aujourd’hui, il est à la tête d’une micro-entreprise employant cinq personnes.

«J’ai réussi à rembourser la totalité de mes créances», précise-t-il tout en déplorant l’échec d’un nombre important de chômeurs qui n’ont pas réussi à honorer leur dette.

Selon une étude de l’Union des experts-comptables d’Algérie, plus de 50% des entreprises créées dans le cadre des dispositifs du micro-crédit finissent par disparaître, emportées par la faillite.

Mais pour l’économiste Abderahmane Mebtoul, cette évaluation reste «en-deçà de la réalité».

Il impute le problème à l’absence de contrôle des institutions en charge d’appliquer les dispositifs de création de micro-entreprises.

«Les dispositifs sont extraordinaires sur le plan réglementaire, mais en pratique, il n’y a ni suivi ni contrôle de ces dispositifs et des entités qui les gèrent», a-t-il expliqué à l’AFP.

Cela rend impossible toute évaluation crédible, a-t-il ajouté.

L’Ansej est l’un des dispositifs créés par le gouvernement à l’intention des chômeurs de moins de 35 ans.

Selon le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, ces programmes ont permis, depuis 2008, la création de 70.000 emplois par an.

Durant cette période, quelque 270.000 micro-entreprises ont été créées, selon le ministre.

M. Benmeradi a précisé que le taux de recouvrement des prêts auprès de l’Ansej est de 63%, le reste étant en «contentieux».

Pour M. Mebtoul, ces programmes pour lesquels l’Algérie dépense chaque année des milliards de dollars sont beaucoup plus destinés à calmer «le front social» qu’à créer des entreprises pérennes et créatrices de valeur ajoutée durable.

«Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie n’a pas d’économie, exportant 98% d’hydrocarbures et important 7O% des besoins des ménages, et ses entreprises publiques et privées ont un taux d’intégration ne dépassant pas 10 à 15%», a-t-il déploré.

Même le gouvernement a récemment admis que l’économie algérienne ne devait plus continuer à s’appuyer uniquement sur le budget de l’Etat pour financer la création de nouveaux emplois.

«L’Algérie ne crée pas suffisamment de richesse et d’emplois. (...) Ceux existants sont créés surtout par la dépense publique. Cela ne peut plus continuer», a jugé le Premier ministre Abdelmalek Sellal le 10 octobre lors d’une réunion tripartite de consultation avec les différentes organisations patronales et le seul syndicat officiel, l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

Pour M. Sellal, la relance de l’industrie, représentant actuellement à peine 4% du PIB de l’Algérie, doit être obligatoirement le moteur d’une croissance forte et saine qui permettra au pays de créer de l’emploi durable et participer ainsi au PIB, au moins à hauteur de 10%.

(Par AFP)

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

MSIN GESTION: l’avis de convocation des actionnaires à l’assemblée générale ordinaire de la Société de Placement Immobilier SPI « SECURE REAL ESTATE INVEST SPI » ,

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.