L'armée tunisienne a envoyé d'importants renforts à la frontière avec la Libye, équipés d'armes lourdes.

Des témoins oculaires ont décrit de renforts, hommes de troupes, blindés, chars et canons qui ont pris place à l'entrée de la ville de Ben Guerdane, près de la frontière. Des sources informées citées par des médias crédibles annoncent également l'arrivée de plusieurs contingents des forces spéciales et des brigades anti-terroristes tunisiennes. La Tunisie dispose d'une armée de conscription, peu équipée pour la guerre conventielle, mais comprend plusieurs brigades anti terroristes et de forces spéciales particulièrement réputées dans le monde arabe.

Côté libyen, ce qui inquiète la Tunisie c'est la présence des milices de Ansar Charia, un mouvement affilié à Al Qaida et qui est actif dans les deux pays, se rendant entre autres responsable des attaques contre le consulat américain de Benghazi et l'ambassade américaine à Tunis.

Les opérations militaires contre les jihadistes retranchés sur le Mont Chambi en Tunisie se poursuivent par ailleurs quotidiennement.

La Libye vit une situation instable en raison de l'existence de nombreuses milices armées disposant d'armement de guerre très sophistiqué, pillé dans les arsenaux de Kaddafi ou provenant des parachutages de la France, de l'Otan ou du Qatar pendant l'insurrection contre l'ancien régime.

De plus, les jihadistes qui avaient envahi le Mali se sont repliés dans les confins tuniso-libyens après l'intervention française.