Casablanca et la Chaouia-Ouardigha régions les plus riches du Maroc

Sans surprise, Casablanca reste la région la plus riche du Royaume mais elle est rattrapée par la région Chaouia-Ourdigha (Benslimane, Berrechid, Settat, Khouribga) où l'agriculture, l'eau et les phosphates valent à la région des taux de croissance phénoménaux (25% en 2011).  

Casablanca et la Chaouia-Ouardigha régions les plus riches du Maroc

Le 8 octobre 2013 à 17h04

Modifié 27 avril 2021 à 22h22

Sans surprise, Casablanca reste la région la plus riche du Royaume mais elle est rattrapée par la région Chaouia-Ourdigha (Benslimane, Berrechid, Settat, Khouribga) où l'agriculture, l'eau et les phosphates valent à la région des taux de croissance phénoménaux (25% en 2011).  

Le  Haut-commissariat au Plan (HCP) procède chaque année à l’élaboration des comptes régionaux, et ce conformément aux normes internationales de comptabilité nationale.

Les comptes relatifs à l’année 2011 présentent pour chacune des seize régions le Produit Intérieur Brut (PIB)  par groupe de branches d’activité et les dépenses de consommation finale des ménages.

Chaouia-Ouardigha, région d’avenir

7 régions créent davantage de richesses que la moyenne nationale (les taux de croissance du PIB sont supérieurs à la moyenne nationale) :

•la région de Chaouia-Ouardigha  avec une hausse particulièrement importante de son PIB (25,8% contre 5% pour la moyenne nationale),  confirmant ses bonnes performances affichées depuis 2004 ;

•des régions du sud (10%), de Doukala–Abda (8%), du Gharb-Chrarda-Béni Hssen (7,3%), du Grand Casablanca (7,2%) et de Meknès–Tafilalet (6%).

3 régions font moins bien que la moyenne nationale, tout en gardant des taux de croissance positifs : Souss-Massa-Daraâ (3,9%), Tanger-Tétouan (3,9%) et Taza-Al Hoceïma–Taounate (0,9%). 

4 régions ont régressé, et en quelque sorte (quoique légèrement) appauvries : Marrakech-Tensift-Al Haouz (-2,8%), Fès–Boulemane (-2%), l’Oriental (-1,4%) et Rabat-Salé-Zemmour–Zaer (-0,3%).

L’écart des absolus se creuse

Ces évolutions contrastées des PIB se sont traduites par un creusement des écarts entre régions en termes de création de richesse.

En effet, de 16,9 milliards en 2004, l’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional  moyen) est passé à 24,6 milliards de DH en 2011.

Quatre  régions  sur seize créent environ la moitié de la richesse nationale(48,9 % du PIB en valeur). Il s’agit du Grand Casablanca (19,8% du PIB), Rabat-Salé-Zemmour-Zaer( 12,0%), Chaouia-Ouardigha( 8,8%) et Marrakech-Tensift-Al Haouz( 8,3%).

Quatre autres régions participent pour un peu plus du quart(27,9%) du PIB. Il s’agit de Tanger-Tétouan (7,9%), Souss-Massa-Darâa (7,6%), Doukala–Abda (6,9%) et Meknès–Tafilalet (5,5%).

La moitié des régions (les huit restantes) ne contribuent que pour un autre quart environ (23,2%) du PIB. Il s’agit de l’Oriental (4,9%), les trois régions du sud (4,4%),  Gharb-Chrarda-Béni Hssen (4,2%), Fès–Boulemane (4,0%), Taza-Al Hoceïma–Taounate (2,9%) et Tadla-Azilal (2,7%).

Il est à remarquer, que sur la période 2004-2011, la contribution de la région du Grand Casablanca a baissé de 23,7% à 19,8% alors que celle de Chaouia-Ourdigha est en nette augmentation passant de 5,2% à 8,8%.

Structure des activités par région

Les activités primaires (agriculture et pêche) continuent à être dominantes dans trois régions. Il s’agit de Tadla-Azilal avec 33,6% du PIB régional, de Taza-Al Hoceïma-Taounate avec 33,6% et du Gharb-Chrarda –Beni Hssen avec 33,2%.

Les activités secondaires (Industrie, mines, distribution d’électricité et d’eau et bâtiment et travaux publics) sont, quant à elles, bien représentées dans les régions de Chaouia–Ouardigha (54,3% du PIB), de Doukala-Abda (39,4%) et du Grand Casablanca (36,2%).

De leur côté, les activités tertiaires (services marchands et non marchands) sont largement dominantes dans les régions de Rabat-Salé–Zemmour-Zaer  (71,5% du PIB régional), des trois régions du Sud (58,4%), du Grand Casablanca (55,1%) et de Fès-Boulemane (54,3%).

Contribution régionale à l’activité économique nationale

Les activités du secteur primaire sont plutôt l’apanage de six régions (Souss-Massa-Drâa, Gharb-Chrarda-Béni Hssen, Doukala–Abda, Meknès–Tafilalet, Marrakech-Tensift-Al Haouz et Chaouia–Ouardigha) qui contribuent chacune à hauteur de 10% environ de la valeur ajoutée nationale de ce secteur.

Les activités du secteur secondaire sont concentrées dans les régions du Grand Casablanca et de Chaouia-Ouardigha qui s’accaparent plus de 42% de la valeur ajoutée nationale du secteur.

Le Grand Casablanca et Rabat-Salé-Zemmour-Zaer contribuent, à elles seules, pour 39% environ à la valeur ajoutée  des activités tertiaires.

Les Marocains les plus riches habitent Casablanca ou Chaouia…

Le taux d’accroissement du PIB par habitant dans la région de Chaouia-Ouardigha a atteint 25% en 2011confirmant ainsi les performances déjà relevées par le passé avec des taux de 24,4% entre 2007 et 2009  et 15,7% entre 2009 et 2010. C’est ainsi, qu’en termes de PIB par habitant, cette région a rejoint  le niveau observé dans le Grand Casablanca (environ 40.600 DH),  alors qu’en 2004 ce dernier était deux fois plus élevé (33.011 DH contre 16.000 DH).

Par ailleurs, trois autres régions présentent un PIB par tête supérieur à la moyenne nationale (24.490 DH), à savoir Rabat-Salé-Zemmour–Zaer avec 36.732 DH, les trois régions du sud avec 35.491 DH et Doukala–Abda avec 26.657 DH.

…et les plus pauvres Taza-Al Hoceïma-Taounate

Pour les régions restantes, il s’inscrit dans un intervalle allant de 12.544 DH (Taza-Al Hoceïma–Taounate) à 21.149 DH (Tanger-Tétouan).

L’écart absolu moyen du PIB par habitant s’est creusé  passant de 7.040 DH en 2010 à 8.258 DH en 2011.

Dépenses de consommation des ménages

Cinq régions participent pour environ 67% des dépenses de consommation finale des ménages. A leur tête le  Grand Casablanca (14,6%) suivi de Tanger-Tétouan (11,8%), de Rabat-Salé-Zemmour–Zaer (11,1%), de Marrakech-Tensift-Al Haouz (10,3%) et de Souss-Massa-Drâa (8,6%).

Les autres régions ont des contributions comprises entre 3,5% à Tadla-Azilal et 6,4 à l’Oriental.

Globalement, ces dépenses sont de plus en plus inégalitaires, l’écart absolu moyen a atteint 14 milliards de DH en 2011contre 12,8 milliards de DH en 2010.

Dépenses de consommation finale  par habitant

Les dépenses de consommation finale des ménages par habitant présentent d’importantes inégalités entre les régions.

Sept  régions affichent des niveaux de dépenses par tête supérieurs à la moyenne nationale (14.667 DH en 2011). Il s’agit  des régions de Rabat-Salé-Zemmour–Zaer (20058 DH), de Tanger–Tétouan (18.647 DH), des régions du sud (18.088 DH), du Grand Casablanca (17.626 DH), de l’oriental (15.148 DH), de Fès-Boulemane (14.932 DH) et de Marrakech-Tensift-Al Haouz (14.697 DH).

Concernant les autres régions, ces dépenses passent d’un minimum de 11.091 DH (Tadla-Azilal)  à 15.148 DH (Oriental).

Si l’on relève des inégalités importantes de ces dépenses entre régions (écart absolu moyen de 2643 DH en 2011),  il y a  lieu de noter que ces écarts sont restés quasiment stables depuis 2010.

(D'après HCP)


 

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