A 20h30 ce mardi 24 septembre, Rachid Taha donne rendez-vous à ses fans rbatis et plus généralement marocains. Né en 1958 près d’Oran, Rachid Taha est surtout connu pour sa collaboration dans « 1,2,3 Soleils » en compagnie de Khaled et Faudel, sa reprise mondialement connue de « Ya Rayah », ou encore sa reprise du tube « Rock The Casbah » du groupe The clash.

Zoom, son nouvel album, est un retour en force qui remet au premier plan le chanteur algérien. Il y rend un hommage nostalgique aux icônes de sa jeunesse, d'Oum Kalthoum à Elvis Presley. La voix a légèrement perdu de sa puissance, mais le charisme et la verve insolente sont toujours là. 

"Cet album est sorti en mars dernier. Il a été enregistré entre Paris et Londres, avec Justin Adams à la production, et avec la participation de Mick Jones (membre fondateur du groupe de musique The Clash, ndlr), Brian Eno et Rodolphe Burger, entre autres", nous confie Rachid Taha.

En 1986, Rachid Taha était le premier artiste Français à avoir pacifiquement pris d'assaut l'Assemblée Nationale en distribuant aux députés sa reprise de « douce France ». A l’époque, il était leader du groupe Carte de Séjour, en compagnie de Nabil Khaldi. Aujourd’hui, bien qu’il défraye moins la chronique, sa position politique n’a pas vraiment changé.

«La gauche a mal géré. La criminalité qui touche Marseille reflète la politique menée depuis 30 ans. Si tu t’appelle Mohamed et que t’envoie ton CV en France, on ne t’appellera jamais. Les associations comme SOS Racisme ne servent à rien, bien au contraire. Quand je vois un « type » comme Harlem Désir (ex-président de SOS Racisme devenu aujourd’hui premier secrétaire du PS, ndlr), j’ai envie de lui balancer une tarte en plein visage», s’emporte le chanteur algérien qui a toujours refusé d’avoir la nationalité française.

Sur la récente naturalisation marocaine de Khaled qui a enflammé la toile, Rachid Taha se contente de dire : «ça ne regarde que lui, il fait ce qu’il veut. Pourquoi on ne me demande jamais de commenter la citoyenneté russe de Gérard Depardieu?».  

Pour ce qui est de ses projets, Rachid Taha prépare déjà son dixième album : «Il s’agit du 3ème tome de Diwân, un projet musical où je reviens aux sources. C’est un hommage à la musique arabo-musulmane, avec des reprises d’Oum Kalthoum, Farid El Atrache ou Nass El Ghiwane», poursuit-il.

Le dandy trash confie à Médias 24 qu’il a signé la bande originale d’un film marocain qui sortira en janvier 2014. Il s’agit de « Kan ya makane », premier film d’action et d’aventure marocain, réalisé par Saïd C. Naciri (ne pas confondre avec le comique moustachu) et produit par son frère, Mamoun Naciri.

Pour finir, le chanteur déclare que s’il ne joue pas souvent en Algérie, c’est parce qu’on ne le « convoque » jamais. Sur le président Bouteflika, il se contente de répondre sobrement : «Algérien-à-dire».