Casablanca : les foyers démunis n’auront plus accès à l’eau potable gratuite

Le conseil de la ville de Casablanca a décidé la fermeture progressive de toutes les sources publiques d’approvisionnements en eau potable. La décision concerne 434 fontaines publiques, principaux points de ravitaillement en eau pour les foyers défavorisés.  

Casablanca : les foyers démunis n’auront plus accès à l’eau potable gratuite

Le 21 septembre 2013 à 9h19

Modifié 21 septembre 2013 à 9h19

Le conseil de la ville de Casablanca a décidé la fermeture progressive de toutes les sources publiques d’approvisionnements en eau potable. La décision concerne 434 fontaines publiques, principaux points de ravitaillement en eau pour les foyers défavorisés.  

Le conseil de la ville a commencé son projet de fermeture des fontaines publiques. Sur les 434 fontaines que compte la capitale économique, plusieurs ont déjà cessé de fonctionner. Ahmed Brija, vice président du conseil de la ville de Casablanca, explique : « la décision de fermeture des fontaines se fera en plusieurs phases. La première concerne 70 à 80 sources d’approvisionnement ».

Les raisons avancées sont d’ordre financier. « Le conseil de la ville ne peut plus prendre en charge les dépenses en eau que génèrent les fontaines» déclare M. Brija, en précisant que « chaque année, 3 milliards de centimes (30 millions de DH) sont versés par le conseil de la ville à la Lydec pour alimenter ces points d’eau ».

Motif ou prétexte ?

Question budget, la ville de Casablanca s’en sort bien. Les chiffres de l’exercice 2012 révèlent que la ville a réalisé un excédent budgétaire de 61 millions de DH.

Si le souci majeur du conseil est effectivement celui de faire des économies, il existe une autre piste pour renflouer les caisses (déjà pleines) de la ville : le recouvrement des créances. En effet, ce ne sont pas moins de 2,6 milliards de DH (soit 260 milliards de centimes) de créances que la ville tarde à recouvrer ; il s’agit de montants cumulés depuis 2003.

En définitive, la dépense relative aux fontaines publiques ne risque pas de faire couler le budget de la ville.

Quelle alternative?

Nous ignorons pour le moment le nombre de foyers qui seront impactés par l’arrêt de fonctionnement des fontaines publiques. Qu’importe pour le conseil de la ville qui appelle les foyers à se doter de compteurs individuels. «Nous informons les habitants des quartiers 20 jours avant l’arrêt des fontaines. Et nous les appelons à se doter de compteurs auprès de la Lydec,» explique A. Brija, en fermant les yeux sur les formalités strictes à remplir pour se doter de tels équipements.

A ce propos, les points d’eau se trouvent, généralement, à proximité des bidonvilles. Zones qui ne remplissent pas les conditions requises pour le branchement ou l’abonnement en eau. En effet, la régie pour l’alimentation des locaux demande un justificatif de l’occupation du local ; un contrat d’achat, une attestation du notaire ou un contrat de bail, en plus d’une autorisation de construire ou d’un permis d’habiter. Autant dire que les bidonvillois sont acculés à quémander l’eau auprès de leurs voisins.

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