Cette année Tanjazz regarde un plus que d’habitude vers l’Est avec des musiciens autrichiens, bulgares et tchèques mais propose aussi  les sons de Batunga, de Magic Tarbouch et de Gnawa Express. A noter que le site web du festival permet cette année d’écouter des extraits de la musique de chacun des artistes et groupes présents à Tanger cette semaine.

Jazz de l’Est, jazz de l’Orient, jazz du monde

Une mention spéciale peut être faite à cette édition pour la présence d’Elisabeth Kontomanou, une fan de La Callas, de Stevie Wonder et de Diana Ross, récipiendaire d’un titre de « meilleure artiste vocale » aux Victoires du Jazz. C’est une photo d’Elizabeth Kontomanou en concert qui illustre l’affiche de ce 14^ème Tanjazz.  

Au total, ce sont 26 artistes et groupes qui joueront durant 5 jours à Tanger entre ce mercredi 18 et le dimanche 22, de la pianiste Noam Vazana qui revient en 2013 après une jolie soirée en 2012, le Dallas Quartet ou encore le Tunisien Nabil Khémir qui marie le luth à la musique de la Nouvelle-Orléans.

 A noter enfin, ce qui ne gâche rien, que comme chaque année depuis 14 ans Tanjazz organise au dernier jour du festival, dimanche 21, une après-midi de musique et de découverte entièrement dédiée aux enfants avec concerts, jeux, animations et distribution de cadeaux pour les plus jeunes.

Presqu’une année de préparation

Selon le fondateur du Tanjazz Philippe Lorin, «  la préparation d’une édition de Tanjazz commence en novembre de l’année précédente pour la programmation et en avril pour l’organisation logistique, technique et hôtelière notamment ».

Pour la programmation il s’agit notamment de verrouiller les têtes d’affiche des deux grandes soirées du vendredi et du samedi avec des artistes  généralement aussi très demandées ailleurs sur la planète.

Tout cela ne se fait naturellement pas sans argent. Cette année, les organisateurs comptent sur un budget  de 3,4 millions de dirhams avec comme principaux partenaires Renault, la BMCI et les eaux minérales Aïn Ifrane, mais également Total, Private Events et STM, en plus des hôteliers de Tanger partenaires fidèles depuis plus de 10 ans.

L’Agence du Nord verse une subvention de 200 .000 dirhams, la billetterie assure des recettes de 700.000 dirhams et la différence, 2,4 millions de dirhams,  est assurée par les partenaires privés.

Des ressources en baisse, mais la programmation tient le cap

 Philippe Lorin déplore « une baisse des ressources en raison de la crise, mais sans que cela ne se ressente au niveau de la programmation ». Tanjazz comptera sur 3,4 millions de dirhams en 2013 contre un haut de 4,1 millions de dirhams en 2010 par exemple. L’ONMT, Jacob Delafon et Coca Cola ne sont pas de la fête cette année.

Enfin, interrogé sur ses coups de cœur pour cette 14^ème édition, Philippe Lorin avoue, « sans vouloir être exclusif », un faible pour le clarinettiste indonésien Arun Gosh, le batteur égyptien Yehia Khalil, la tête d’affiche Elisabeth Kontomanou et le multi-instrumentiste américain Ben Prestage.