Grèce: la grogne sociale monte, grèves dans la fonction publique

Ecoles, lycées et hôpitaux étaient particulièrement touchés en Grèce mardi par un vaste mouvement de grève de la fonction publique, une mobilisation qui a commencé lundi pour contester un plan de restructuration de la fonction publique réclamé par les bailleurs de fonds du pays.  

Grèce: la grogne sociale monte, grèves dans la fonction publique

Le 17 septembre 2013 à 10h39

Modifié 17 septembre 2013 à 10h39

Ecoles, lycées et hôpitaux étaient particulièrement touchés en Grèce mardi par un vaste mouvement de grève de la fonction publique, une mobilisation qui a commencé lundi pour contester un plan de restructuration de la fonction publique réclamé par les bailleurs de fonds du pays.  

La grogne sociale a ressurgi dans le pays à la suite de l’annonce récente par le gouvernement, sous la pression de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI), de la mise en disponibilité de 25.000 fonctionnaires et de 4.000 licenciements d’ici la fin de l’année.

Outre les enseignants et les fonctionnaires de caisses de retraites et du ministère de l’Emploi, déjà en grève lundi, le mouvement s’est étendu mardi aux personnels des hôpitaux et aux avocats.

Des dizaines d’employés du ministère du Développement et de la principale caisse de retraites IKA, dans le centre d’Athènes, occupaient leurs services pour protester contre les mutations prévues par le gouvernement de coalition droite-socialistes dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.

«Nous venons de recevoir la liste des 100 premiers agents du ministère qui sont placés en disponibilite. Nous sommes sûrs que cette disponibilité aboutira à leur licenciement», a déclaré à l’AFP Dimitra Chioni, présidente du syndicat du ministère.

De nombreux collèges et lycées publiques ou privés étaient de nouveau fermés à travers le pays dans le cadre d’une grève de cinq jours reconductible lancée par le syndicat des professeurs du secondaire Olme, mouvement qui a été très suivi lundi, selon les syndicats mais aussi de l’aveu même du ministère de l’Education.

Les professeurs protestent contre les suppressions de postes et de matières dites «secondaires» (langues, dessin, musique).

Les universités continuaient également d’être fermées, refusant de fournir au gouvernement la liste des employés de leurs services qui pourraient être mis en disponibilité.

Les médecins hospitaliers ont rejoint la mobilisation en entamant une grève de trois jours jusqu’à jeudi. Leur syndicat Oenge a appelé «au soutien des hôpitaux menacés de fermeture» à la suite de l’annonce gouvernementale d’une fusion de nombreux établissements.

Les avocats ont également commencé une grève de deux jours protestant contre une nouvelle réglementation qui réduit la rémunération des avocats salariés.

Fonctionnaires mis à l’épreuve

Ces mobilisations sont un préambule à une grève de 48 heures qui va toucher mercredi et jeudi tout le secteur public, à l’appel de la centrale syndicale du public Adedy qui organisera de nombreux défilés.

De son côté, la centrale du privé GSEE a annoncé qu’elle allait participer à la manifestation de mercredi «par solidarité aux fonctionnaires mis à l’épreuve» appelant à un arrêt de travail de quatre heures, en début d’après-midi.

«La lutte va continuer pour mettre un terme à la pauvreté, la misère, le chômage, l’austérité, le chantage et les licenciement dans le privé et le public (...) et les politiques barbares de rigueur», a affirmé la GSEE.

La mobilisation faisait la une mardi de des quotidiens grecs:

«Après les grèves, occupations des écoles», titrait le quotidien libéral Kathimérini, soulignant que «des dizaines d’écoles en Attique étaient occupées».

Le quotidien de gauche Elefthérotypia se félicite du fait que «des milliers de personnes ont battu le pavé lundi» lors des manifestations de professeurs et fonctionnaires qui ont rassemblé 17.000 personnes à Athènes et Salonique (nord).

Ces grèves interviennent au moment où M. Samaras se rend à Bruxelles, où il doit s’entretenir mardi avec les dirigeants de l’Union européenne.

Tentant d’apaiser le climat social, M. Samaras a indiqué lundi que les politiques d’austérité ne devraient pas continuer et que la Grèce avait besoin de mesures pour renouer avec la croissance.

Rappelant qu’il y avait eu de «sérieuses erreurs» dans le premier programme des créanciers, il a souligné que son pays devrait retrouver dans les «six ans» le niveau de vie dont il jouissait avant le début de la crise de la dette, en 2010.

(Par AFP)

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