Un collectif pour la dépénalisation de la rupture publique du jeûne
Un front pour le soutien aux déjeuneurs du ramadan, c’est l’objet du Collectif pour l’abolition des lois liberticides. Le groupe veut mettre un terme aux archaïsmes de la législation marocaine. Un premier point de presse sera tenu ce samedi à Casablanca.
Un collectif pour la dépénalisation de la rupture publique du jeûne
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Amine Belghazi
Le 2 août 2013 à 15h04
Modifié 2 août 2013 à 15h04Un front pour le soutien aux déjeuneurs du ramadan, c’est l’objet du Collectif pour l’abolition des lois liberticides. Le groupe veut mettre un terme aux archaïsmes de la législation marocaine. Un premier point de presse sera tenu ce samedi à Casablanca.
Dans un communiqué, le collectif exprime la volonté d’abolir l’article 222 du code pénal qui dispose: «Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l'emprisonnement d'un à six mois».
Pointant différentes atteintes aux libertés exprimées dans ce texte, les jeunes militants des droits humains veulent que les discriminations entre marocains juifs et musulmans cessent.
D’après le communiqué, cette discrimination est «en contradiction avec les conventions internationales signées et ratifiées par le Maroc», se basant aussi sur l’argument religieux: «l’islam ne prévoit aucune sanction ou peine d’emprisonnement. La religion musulmane mentionne, en cas de rupture délibérée du jeûne, uniquement la Kaffara (expiation)».
Par ailleurs, le collectif est disposé à recevoir le soutien de toute personne ou organisation sensible à la question des libertés, et appelle les associations, les partis politiques, les syndicats et les citoyens à se joindre à leur action.
Contacté par nos soins, Nizar Bennamate, militant et membre du collectif souhaite que «toutes les voix libres et intègres se joignent à la cause du Call, même si elles ne cautionnent pas tous les points qui figurent dans le communiqué». Pourquoi ? «Parce qu’il est inconcevable d’emprisonner un jeune homme pour avoir fumé une cigarette, alors qu’en même temps des violeurs sont relâchés dans la nature» conclut-il.
Pour le moment, une conférence de presse est prévue ce samedi 3 août à 21h30 au siège du parti Socialiste unifié situé à rue d’Agadir à Casablanca, conférence durant laquelle seront annoncées les futures actions du collectif.
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