Le FMI examinera la situation du Maroc le 31 juillet

L’institution financière internationale va donner son verdict mercredi 31 juillet en accordant ou non sa nouvelle ligne de précaution et de liquidité. L’avis du FMI est pris au sérieux par les agences de notations pour se faire une opinion sur le pays.  

Le FMI examinera la situation du Maroc le 31 juillet

Le 23 juillet 2013 à 14h41

Modifié 23 juillet 2013 à 14h41

L’institution financière internationale va donner son verdict mercredi 31 juillet en accordant ou non sa nouvelle ligne de précaution et de liquidité. L’avis du FMI est pris au sérieux par les agences de notations pour se faire une opinion sur le pays.  

Le Conseil d’administration du FMI examinera le 31 juillet prochain la seconde revue du programme de ligne de précaution et de liquidité (LPL) du Maroc. De l’appréciation du FMI dépend certainement la note du pays par les agences de notation. La décision du FMI est donc très attendue.

La LPL, une assurance contre les chocs exogènes

Le programme de ligne de précaution et de liquidité a été approuvé en août 2012 pour une période de 2 ans pour un montant de 6,2 milliards de dollars. Il représente une assurance contre les chocs exogènes sous forme de financements complémentaires disponibles pour faire face aux besoins de la balance des paiements.

Cinq domaines sont sous surveillance dans le cadre de ce programme :

-le secteur financier,

-la politique monétaire,

-la qualité des données,

-la politique budgétaire,

-la situation extérieure.

Les performances dans ces deux derniers domaines étant jugées modérément insuffisantes, c’est à ce niveau que des critères de surveillance ont été définis, à savoir : le déficit budgétaire et les réserves de change. Le pays s’est engagé à réduire son déficit budgétaire et à reconstituer ses réserves de change.

La première revue du programme qui a eu lieu en décembre 2012 a reçu un avis favorable du Conseil d’administration du FMI le 1er février 2013.

C’est maintenant la seconde revue qui passera l’examen le 31 juillet prochain. Les membres du Conseil d’administration se prononceront sur la capacité du pays à satisfaire les critères de qualification du programme de LPL et à respecter ses engagements envers le FMI.

Une mission du FMI avait séjourné début juin au Maroc et avait échangé avec les principaux responsables.

Les facteurs déterminants qui vont faire pencher la balance

Certains facteurs jouent en défaveur du pays, au premier rang desquels le déficit budgétaire, qui, par ailleurs, est un des critères quantitatifs du programme. Le déficit budgétaire cible à ne pas dépasser selon le programme était fixée à 15,915 milliards de DH à fin avril 2013. Or, le déficit réel était de 21,3 milliards en avril, et il était de 34,4 milliards à fin juin, soit un niveau déjà supérieur à la cible fixée pour la fin octobre (33,772 milliards).

De plus, certaines réformes considérées comme clef par le FMI attendent toujours sur la table du Chef du gouvernement, dont notamment la réforme de la compensation, des retraites et de la fiscalité des PME. En l’absence de mesures concrètes, l’engagement affiché par le gouvernement envers ces réformes sera-t-il suffisant pour convaincre ?

En revanche, les réserves de change qui sont de plus de 140 milliards de DH se comportent légèrement mieux que la cible fixée, le déficit commercial s’étant réduit suite à une diminution des importations plus importante que celle des exportations. Le pays profite notamment d’une certaine détente des cours mondiaux de pétrole. Mais la conjoncture internationale demeure peu favorable à une expansion des exportations. Enfin, le pays conserve également une politique monétaire adéquate.

Les enjeux de la décision

Ce qui se jouera ce 31 juillet prochain devant les membres du Conseil d’administration du FMI, c’est tout d’abord la continuité du système d’assurance que représente la LPL en cas de chocs externes importants qui auraient un impact hors normes sur la balance des paiements. Mais c’est aussi l’évaluation du pays par les agences de notation qui se fondent sur la revue du FMI et le maintien d’un programme.

Dans un précédent article, Médias 24 a déjà souligné le rôle que joue le programme avec le FMI pour atténuer les risques que représente le pays pour les agences de notation.

Il va sans dire qu’un vote défavorable du Conseil d’administration aurait des conséquences directes sur la notation du pays. Mais même en cas de vote favorable, l’évaluation par le FMI de la situation économique et sociale du pays et des risques qu’elle comporte aura une influence sur la notation du pays.

Rendez-vous donc à la fin du mois pour connaître la décision du FMI.

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